Jean-Louis Saez : « Je crois en ce groupe » | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Jean-Louis Saez : « Je crois en ce groupe »

Avant l’entame de la saison de D1 ce dimanche à Albi (15h), l’entraîneur de l’équipe féminine du MHSC se livre dans un entretien plein de sincérité.

Jean-Louis. Avec le recul, quel bilan faites-vous de la saison passée marquée par le retour de la section féminine du MHSC en Ligue des Champions ?
Je dirais une saison accomplie. Je suis très satisfait et j’ai pris beaucoup de plaisir à coacher cette équipe. Depuis que notre projet a débuté en 2013, l’objectif était de se rapprocher de Paris et de Lyon et aujourd’hui, le fait de se glisser entre ces deux équipes au classement montre que le projet avance. Je remercie les dirigeants, le staff et les joueuses pour cette superbe saison. Désormais, de nouvelles aventures nous attendent. 

En quoi le groupe a-t-il progressé ?
Il a progressé dans sa faculté à être capable de se remettre en question d’un match à l’autre. On a eu des étapes avec un très bon début de championnat puis quelques difficultés à assumer notre statut car quand on est attendu, les matchs sont plus difficiles. De ce point de vue-là, le groupe a passé un cap dans sa faculté à ne pas se relâcher contre les « petites » équipes et à répondre présent dans les confrontations directes. Il faut poursuivre dans ce sens.

Partir 4e du championnat en 2013-2014 et se retrouver second trois ans après montre que le projet avance

Cette qualification marque aussi une réelle progression…
Partir 4e du championnat en 2013-2014 et se retrouver second trois ans après, entre les deux finalistes de la Ligue des Champions, c’est une très bonne chose. Je suis content de la progression de la section féminine dans son ensemble mais ce n’est pas un aboutissement. Il y a encore beaucoup de chemin à faire. Je sens beaucoup de soutien de la part des dirigeants et du club dans son ensemble. C’est quelque chose de fondamental. La réussite ne tient pas qu’aux joueuses et au staff. Le soutien des Présidents Louis et Laurent Nicollin a été la pierre angulaire de cette réussite. Quand on voit que Laurent est présent à tous les matchs à domicile, cela montre tout l’intérêt qu’il porte à cette équipe. Nous avons beaucoup de chance. Concernant Louis Nicollin, son décès nous a profondément affectés. Il a été un pionnier du foot féminin français en étant le premier président de club professionnel français à créer sa section féminine. Il adorait cette équipe. Je crois qu'aujourd'hui l'ensemble du football féminin français est reconnaissant de ce qu'il a pu faire et c'est amplement mérité. Je suis certain qu'il y a une étoile au-dessus de nos têtes et si nous devons accrocher quelque chose cette saison, il sera là pour pousser les filles jusqu'au bout de leur rêve.

Quels ont été vos axes de travail pour l’intersaison ?
La priorité était de conserver notre effectif car, avec la direction, nous étions satisfaits de l’exercice précédent et nous ne voulions pas affecter l’équilibre du groupe. Nous avons donc effectué quelques ajustements pour apporter un plus à ce groupe qui était déjà compétitif. Les arrivées de Méline Gérard et de Katrine Veje ainsi que le retour de Manon Uffren rentrent pleinement dans ce cadre.

Montpellier compte désormais une championne d'Europe et une vice-championne d'Europe dans son effectif…
Je suis très heureux pour Anouk qui est une fille hyper agréable, toujours positive. Disputer un Euro à un nouveau poste, chez elle où son équipe n'est pas favorite, voir l'engouement qu’il y a autour la qualité de jeu de cette équipe néerlandaise et être championne d'Europe, je dis simplement bravo ! Plus globalement, beaucoup de joueuses du MHSC ont participé à cet Euro. C'est une récompense pour elles mais aussi pour le travail effectué en club même si c'est toujours un peu délicat car on craint les blessures. Voir ses joueuses disputer des matchs internationaux de haut niveau c'est toujours bénéfique.

Nous sommes un club formateur et nous ne voulons pas perdre cela de vue.

L’été 2017 a aussi été marqué par une restructuration au niveau de la formation…
Oui. Je trouve qu'il manquait quelque chose à notre formation. Jusqu’ici, quand une fille sortait des U19, soit elle était intégrée à l'effectif de D1, soit elle devait partir ailleurs. Or, si certaines filles comme Sandie Toletti ou Sakina Karchaoui ont pu intégrer l'effectif de D1 à 17 ou 18 ans, d'autres joueuses ont besoin de plus de temps pour atteindre le haut niveau. C'est pour cela que nous avons mis en place ce pôle élite qui permet aux joueuses qui sont proches de la D1 ou qui ne peuvent pas encore y aller d'avoir deux ou trois ans supplémentaires durant lesquelles elles peuvent s'entraîner dans nos installations et avec un groupe de haut niveau le matin et effectuer leurs études l’après-midi. En les gardant nos côtés, on leur donne un peu plus de temps pour s'épanouir. À elles de prouver qu'elles sont capables de gagner leur place en D1. A mon sens, ce travail de post-formation sera bénéfique pour la joueuse et pour le club. Nous sommes un club formateur et nous ne voulons pas perdre cela de vue.

Le MHSC n’a plus goûté à la Ligue des Champions depuis 2010. Comment abordez-vous ce défi ?
Cette compétition est de plus en plus relevée chaque année. Au-delà d’apprécier d’y participer, je veux qu’on existe dans cette compétition. La première étape sera donc contre le club russe de Zvezda. Au vu du chapeau dans lequel nous étions, le tirage aurait pu être plus corsé… Mais ça, c’est uniquement sur le papier ! Maintenant, il est difficile pour moi de porter un jugement sur cette équipe que je connais encore trop peu. On va bien l’étudier pour voir ses forces et ses faiblesses. Ce qui est sûr, c’est qu’elles ont disputé plusieurs fois la Ligue des Champions et qu’elles ne se sont pas qualifiées pour cette édition par hasard. A nous de bien travailler pour être prêtes le jour J. Ce qui est sûr, c’est que cela nous fait un voyage assez lointain (sourire).

A nous de faire le maximum pour chercher à aller plus haut pour combler notre président qui a été au début de cette aventure.

Etes-vous satisfait de la préparation ?
La complexité chez les féminines et qu'entre les diverses compétitions internationales, les compétitions universitaires et les compétitions de jeunes, il est difficile d'avoir son effectif au complet durant la préparation. Les filles sont arrivées au compte-goutte mais on commence à s'y habituer. Le fait d'avoir conservé un groupe stable nous permet d'avoir certaines bases. Je sens un groupe réceptif et les premières confrontations amicales ont été positives. Nous avons fait un super tournoi à Madrid que nous avons remporté avec notamment une belle prestation contre l’Atlético. J'étais très satisfait du résultat et du contenu. La semaine dernière nous nous sommes confrontés à deux équipes anglaises (Manchester City et Liverpool) et nous avons également fait de belles prestations. En tout, nous avons disputé 6 matchs amicaux qui nous ont permis d'emmagasiner de la confiance. Maintenant la vérité c’est le championnat.

Comment abordez-vous cette première rencontre de la saison face à Albi ?
Je préfère toujours me focaliser sur nous plutôt que sur nos adversaires. Il faut qu'on impose notre jeu ce que nous avons été capables de faire la saison passée et sur notre préparation, et ce dès ce premier match. Nous aurons aussi une grosse pensée pour le Président Louis Nicollin puisque ce sera notre premier match officiel depuis sa disparition.

Un mot sur les forces en présence du championnat pour conclure…
On va, à mon sens, vers un resserrement de l'élite. Même s'il y a encore des écarts entre le haut et le bas du tableau, ils sont moins larges que par le passé et le danger pour les clubs du top quatre c'est de pouvoir se faire accrocher contre n'importe quelle équipe. Il faut rester vigilant. Le football féminin franchit les étapes petit à petit, à l'image de notre groupe qui progresse d'année en année. À nous de continuer à donner du plaisir aux gens, de continuer d’exister face aux deux gros que sont le PSG et Lyon. À nous de croire en ce qu'on peut faire. De mon côté je crois en ce groupe et je crois en ces filles. Nous avons le soutien de l'ensemble du club. Laurent Nicollin est très présent à nos côtés, il y a une grosse complicité entre les garçons et filles qui font partie intégrante du club et Je crois qu'en cela nous sommes un exemple en France de la réussite de l'intégration d'une section féminine dans un club professionnel. J'espère que ça nous aidera à décrocher quelque chose parce que nous sommes compétiteurs et que nous avons envie de gagner. Une qualification pour la coupe d'Europe c'est bien mais ce n'est pas une fin en soi. A nous de faire le maximum pour chercher à aller plus haut pour combler notre Président qui a été au début de cette aventure.

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