Giovanni Sio, globe-buteur | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Giovanni Sio, globe-buteur

A 28 ans, l’attaquant international ivoirien a beaucoup voyagé mais n’a jamais perdu son instinct de buteur. Itinéraire d’un joueur qui fonctionne à l’affectif et fait le bonheur du MHSC depuis cet été.

En inscrivant un doublé contre Caen il y a 15 jours, Giovanni Sio a atteint la barre des 10 buts pour la première fois de sa carrière. Preuve de son influence actuelle, il a marqué 5 des 9 dernières réalisations du MHSC en Ligue 1 Conforama. Un total qu’il espère évidemment augmenter dimanche lors de la venue de Bordeaux à La Mosson. En attendant, l’attaquant ivoirien savoure sa bonne passe actuelle. « Tout se bien, sourit-il. Quand j’ai rencontré les dirigeants, je leur avais dit que j’espérais atteindre voire dépasser la barre des 10 buts. Aujourd’hui j’y suis, je suis content d’avoir atteint cet objectif et je compte bien en atteindre d’autres. Je suis heureux ici. »
Le ton est calme, posé. L’inverse d’un parcours footballistique mouvementé qui l’a déjà vu fréquenter 10 clubs dans 4 championnats différents. Natif de Saint-Sébastien-sur-Loire dans la région nantaise, ce dernier d’une famille de 4 frères s’est d’abord essayé au karaté avant de finalement opter pour le ballon rond, presque par mimétisme. « Mes frères aiment profondément le foot et ont tous évolué en amateur.  Ce sont eux qui m’ont initié au ballon rond. Un jour, il manquait un joueur dans une équipe de mes frères, j’ai commencé comme ça. Je devais avoir six ou sept ans et j’ai accroché tout de suite. »
Direction le centre de formation des Canaris où il a passé plus de 10 ans. Mais lorsqu’il a refusé de signer un nouveau contrat stagiaire avec Nantes, sa carrière a pris un tout autre tournant. « A cette époque-là (en 2008), quand tu refusais de signer dans ton club formateur, tu étais obligé de partir à l’étranger et de ne pas jouer en France pendant deux ans. », se souvient-il. Vint donc l’heure des essais, à Reading en Angleterre d’abord où jouait son cousin Emerse Faé puis à la Real Sociedad au Pays Basque espagnol où il a passé deux saisons mais n’a joué qu’un match officiel avec l’équipe fanion.

Par moments j’aurais aimé me stabiliser

Désireux de se rapprocher de sa famille, il fait un essai à Vannes, non concluant et atterrit bien loin de là, à Sion, en Suisse. « J’ai beaucoup cogité à ce moment-là, reconnait-il. À l’époque, le club était entraîné par Didier Tholot qui n’était pas très fan mais un coach de l’équipe réserve qui était venu me voir jouer l’a convaincu de m’engager. Ensuite j’ai gravi les échelons j’ai fait une super saison j’ai intégré équipe première. » Auteur de 21 buts en 58 matchs, il s’est fait une réputation de buteur suffisamment complet pour convaincre le club allemand de Wolfsbourg de l’engager. « Là-bas, j’ai découvert le haut niveau, les top joueurs, sous la direction du coach Félix Magath, raconte Giovanni. Avec lui c’était parfois militaire mais cela m’a endurci. Il inculquait à son groupe la combativité, le mental. Même quand j’avais des moments difficiles je savais que je devais serrer les dents. » Malgré quelques matchs, ‘‘les loups’’ le prêtent ensuite à Augsbourg, autre club de D1 allemande, mais, faute de temps de jeu, l’attaquant ivoirien demande à être à nouveau prêté à Noël. « J’ai signé à Augsbourg sans rien connaître du club, je n’ai pas eu le choix. C’est là que je me suis aperçu que le monde du sport de haut niveau était très compliqué et celui des agents aussi. Alors, quand j’ai demandé à être prêté, je voulais absolument que ce soit dans un club où je souhaitais aller. »
Ce fut le cas à Sochaux en décembre 2013 où il s’est régénéré et a grandement contribué au maintien des Lionceaux en Ligue 1. « Tout s’est bien passé. J’ai pris beaucoup de plaisir pendant six mois où j’ai retrouvé de bonnes sensations. À mon retour de prêt, Wolfsbourg souhaitait me garder, mais moi, je n’avais pas vraiment envie après ce qui s’était passé donc j’ai préféré partir. » Retour en Suisse et cap sur Bâle. « Si Sochaux avait pu payer le transfert je serais certainement resté, explique le n°14 montpelliérain. Après, le FC Bâle était champion de Suisse en titre, jouait la Ligue des Champions… Quand ils se sont manifestés je n’ai pas hésité. » Sacré champion dès sa première année bâloise, il connait une 2ème partie de second exercice plus difficile avec l’arrivée sur le banc de Paulo Sousa en lieu et place de Murat Yakin, et choisit de se relancer à Bastia en janvier 2015. « J’ai vécu 6 superbes mois là-bas. Ghislain Printant m’a mis dans les meilleures conditions dès que je suis arrivé, j’ai senti un super feeling, tout s’est bien passé et on s’est maintenu avec en prime une finale de Coupe de la Ligue. C’était une super aventure. »

Et puis, en juillet 2015, il n’a pas résisté à l’appel de  sa région natale. « Rennes était à une heure de chez moi et cela s’est conclu. J’étais vraiment heureux. J’avais besoin de ma famille. En plus, à cette époque-là ma femme était enceinte. Globalement, même s’il y a eu des critiques de la part de certains supporters, je suis content de ce que j’ai fait là-bas. Je n’ai jamais eu de souci avec le club ou avec mes équipiers. J’ai mis pas mal de buts et j’ai donné le maximum. Je ne veux retenir que le positif. »
Souriant et décontracté, Giovanni Sio ne se cache pas non plus au moment d’évoquer ses nombreux changements de clubs. « Le fait que j’ai beaucoup bougé, ce sont plus des circonstances qu’un choix. Par moments j’aurais aimé me stabiliser. Après, dans tous les clubs où je suis passé et où il y avait cette affinité avec le coach, cela s’est très bien passé que ce soit avec Laurent Roussey, Murat Yakin Ghislain Printant, avec Hervé Renard aussi en sélection et bien d’autres... Quand il y a ce feeling-là, quand tu sais comment la personne fonctionne… Aujourd’hui, je sens que Michel Der Zakarian a confiance en moi et c’est aussi pour ça que je me sens bien à Montpellier. »

à nous de tenir bon pour pouvoir essayer de jouer la 5e place

Montpellier, nous y voilà. Après avoir failli rejoindre le club à l’été 2015, il a finalement rallier l’Hérault l’été dernier. « J’avais déjà envie de venir la première fois mais, à l’époque, j’avais l’opportunité d’aller à Rennes et de me rapprocher de ma famille, explique-t-il. Quand les dirigeants du MHSC se sont manifestés à nouveau en me disant qu’ils me voulaient vraiment, je n’ai pas hésité. Je me sens très bien ici. C’est convivial, il fait très beau, l’ambiance est bonne, ma femme se plait ici et la ville est très belle.»
Attaquant très complet, capable de jouer à tous les postes offensifs - « même si j’aime plutôt rester à la pointe de l’attaque. et être dans la surface de réparation. », le n°14 montpelliérain qui  « aime bien passer du temps avec ma femme mon fils en dehors du terrain.», savoure en tout cas pleinemement ses performances et la saison de son équipe. Des performances qui lui ont d’ailleurs valu d’être récemment rappelé en sélection ivoirienne, lui qui n’avait pas été convié à la CAN 2017 par le sélectionneur d'alors, Marc Wilmots après avoir pourtant participé à la Coupe du Monde 2014 au Brésil. Un souvenir à la fois heureux et triste pour lui puisqu’il avait commis la faute entraînant le penalty qui avait éliminé les Ivoiriens en 8e de finale face à la Grèce.« Mentalement cette faute m’a fait beaucoup de mal. J’ai énormément culpabilis
é. Ça a été très dur à vivre, explique Giovanni dont les parents sont originaires du village de Boué, près de la frontière avec le Libéria. La sélection est quelque chose de très important pour moi. Je suis très heureux d’avoir été rappelé. Je continue de travailler et j’espère y rester le plus longtemps possible. J’ai vraiment envie de faire de bonnes prestations et de montrer de quoi je suis capable sous le maillot des éléphants, mais cela passe d’abord par de bonnes performances en club. »
Avec le MHSC justement, la fin de saison s’annonce passionnante, à commencer par le match de cette après-midi contre Bordeaux. « Ces dernières années, Montpellier était plus habitué à jouer le maintien que le haut du classement, donc c’est très positif. Maintenant c’est à nous de tenir bon pour pouvoir essayer de jouer la 5e place. Nous devons encore affronter beaucoup de concurrents directs avec Rennes Nantes, Nice, Saint-Étienne et à mon sens tout va se jouer au mental. Concernant Bordeaux, c’est une équipe qui a connu des hauts et des bas cette saison, mais qui reste une formation de grande qualité. À nous de tout donner pour remporter cette rencontre. » Avec pourquoi pas un nouveau but de Giovanni Sio. « Je signerai volontiers pour ça mais si on me demande de choisir entre un plus grand nombre de buts et la cinquième place pour le club je préfère la cinquième place ! » Bel état  d’esprit, mais si la barre transversale qu’il avait touché au match aller au Matmut Atlantique pouvait se transformer en but dimanche à La Mosson, tout le monde serait content !

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