Bousculés en première période mais maitres du jeu en seconde, les U19 du MHSC se sont offerts une place dans le dernier carré en battant le fc metz à l’issue de la séance des tirs au but
La si cruelle loterie des tirs au but a donc basculé en faveur des Montpelliérains grâce à notamment à deux arrêts décisifs de leur gardien Amine Ichalalen… Mais à y regarder de plus près, derrière cette joie immense du groupe de Frédéric Garny et du MHSC dans son ensemble, cette qualification apparait comme logique et méritée tant les jeunes Pailladins ont montré talent, cœur et persévérance pour arracher cette place en demi-finale de la Coupe Gambardella.
Dans une première période cadenassée qui avait des allures de partie d’échecs (enjeu oblige), une légère domination était d’abord à mettre au crédit de Lorrains qui faisaient parler leur puissance athlétique. Ce fut dans un premier temps le cas sur corner lorsque la reprise de Grun passait à côté (8e), puis lorsque Maziz devançait le portier montpelliérain Amine Ichalalen mais ne parvenait pas à conclure (19e). Au fil des minutes cependant, la supériorité technique des Montpelliérains reprenait le dessus et les Héraultais mettaient le pied sur le ballon. S’ils n’avaient qu’une seule occasion à se mettre sous la dent suite à une frappe d’Adouyev (21e), les hommes de Frédéric Garny pouvaient nourrir de solides espoirs pour la seconde période.
Première illustration dès le retour des vestiaires, sur ce débordement de Llort qu’aucun Pailladin ne pouvait reprendre (46e), puis sur cette frappe de Roubini, certes au-dessus. Vinrent ensuite 2 grosses opportunités : La première sur un débordement d’Ammour suivi d’une frappe de Gouache de peu à côté (50e), puis sur une reprise de Cozza sur corner qui frôlait le poteau. Cette fois c’était certain : montés d’un cran, les Héraultais avaient pris le jeu à leur compte.
Dominateurs, les Montpelliérains se créaient une nouvelle occasion par Commere dont la frappe était captée par le portier lorrain (59e), avant que Yannis Ammour n’élimine le gardien quelques minutes plus tard, mais ne parvienne malheureusement pas à redresser le ballon suffisamment tôt pour permettre à un équipier de conclure dans l’axe face au but vide (61e). Réduits à dix après l’expulsion de Thill, coupable d’un tacle dangereux sur Cesco (64e), les Messins se contentaient ensuite d’opérer en contre ou par de longs ballons tandis que les Montpelliérains jouaient au maximum sur les côtés pour étirer le bloc adverse… Mais malgré tous leurs efforts, les Languedociens ne parvenaient pas à ouvrir le score et éviter ainsi la séance de tirs aux buts… Heureusement, vous connaissez la suite : l’issue fut heureuse avec deux tirs au but messins stoppés par le gardien montpelliérain.. Bravo les garçons ! Cap sur les demi-finales qui auront lieu le week-end du 30 avril.
MHSC 0-0 FC METZ (Le MHSC qualifié aux tirs au but)
Terrain Mama Ouattara. ¼ de finale de Coupe Gambardella. Fin du temps règlementaire : 0-0. Avertissements au MHSC : Adouyev (27e), Karraoui (43e), Llort (58e), Cozza (74e), Gouache (81e) ; au FC Metz : Peugnet (25e), Hadraoui (68e)
Expulsion à Metz : Thill (64e) ; au MHSC : Gouache (88e, 2e averissement)
MHSC : Ichalalen – Vidal, Cesco, Cozza, Llort, Roubini – Comere (Kaiboue 82e), Trento (Rémy, 65e) – Adouyev, Ammour – Karraoui (Gouache, 46e). Entr. : Frédéric Garny
FC METZ : Haodara – Collet, Hadaoui, Peugnet, Lempereur (Babec, 77e) – Thill, Arslan, Grun (Robi, 90e), Maziz – Basin, Fournier (Sila, 71e). Entr. : Sébastien Tembouret
Réaction
Frédéric Garny (entraîneur des U19 du MHSC) : « Sur une séance de tirs au but, c’est toujours un peu la loterie mais même en cas de défaite j’aurai été fier des garçons car le contenu et l’état d’esprit m’ont plu. En première période, j’ai trouvé que l’équipe était crispée. Il y avait beaucoup d’émotion. A la pause, je leur ai dit de lâcher les chevaux et que cela devait rester une fête car, sortir avec des regrets, il n’y a rien de pire. Metz nous avait laissé le ballon. Faire le jeu, c’est toujours plus difficile car on est à la merci d’une mauvaise passe et de la gestion de la profondeur face à des adversaires qui vont aussi vite mais nous avons su bien gérer cela. En seconde période, les garçons sont plus allés vers l’avant, se sont plus lâchés et ce résultat, même s’il a été long à venir, nous récompense. Cette qualification est le fruit d’un travail collectif :de l’école de foot, des recruteurs et de tous les éducateurs qui ont eu ces deux générations (joueurs nés en 1998 et 1999 NDLR) entre les mains. Les joueurs ont du talent à la base, mais il y a beaucoup de travail derrière. Je tiens aussi à souligner leur état d’esprit car ce groupe ne lâche rien. C’est très positif et cela nous a encore servi aujourd’hui. »
