Arrivée cet été à Montpellier, la défenseur de 24 ans fait peu à peu sa place au sein du collectif de Jean-Louis Saez. Portrait avant le déplacement à soyaux ce dimanche (14h30)
Elle aurait pu rester à Rodez et y jouer une 5e saison consécutive (la 3e avec le brassard de capitaine)… Mais à 24 ans, Marine Haupais a choisi de relever un nouveau défi en signant au MHSC cet été. « Le projet sportif du club m’a convaincue. J’avais envie de passer un cap, de voir si j’étais capable de m’imposer dans un des 4 gros clubs du championnat, explique-t-elle. Je voulais avoir un rythme d’entraînement plus élevé pour franchir un cap supplémentaire. »
Avant d’arriver en Aveyron, puis désormais sur les terrains de Grammont, la native de Mont Saint-Aignan (près de Rouen) a démarré le foot dans les pas de son grand frère à l’âge de 8 ans. Signe particulier, c’est dans les buts qu’elle a disputé ses premiers matchs « car il manquait quelqu’un, mais j’avais besoin de courir et, en plus, j’étais petite donc je me faisais tout le temps lober… Du coup l’entraîneur m’a replacée en défense », sourit-elle.
Bon choix finalement. Débutée à Saint-Étienne-du-Rouvray jusqu’à 13 ans, sa carrière l’a ensuite menée à Rouen où elle a débuté en D2 dès l’âge de 16 ans parallèlement à son cursus à l’INF Clairefontaine avant de rejoindre Montigny le Bretonneux, La Roche/Yon, et enfin Rodez avec qui elle a découvert la D1. Une étape aveyronnaise chez notre cousin d’Occitanie dont elle garde un excellent souvenir. « Rodez m’a fait grandir, évoluer ; j’ai eu la chance de pouvoir m’y imposer assez rapidement, de porter le brassard de capitaine ce qui m’a donné plus de responsabilités. C’est un bon club avec de bonnes infrastructures et il y a ce qu’il faut pour bien travailler », dit-elle. C’est d’ailleurs avec ce maillot sang et or qu’elle avoue avoir vécu le meilleur souvenir de sa carrière. « C’était l’année dernière lorsque nous avons battu Guingamp en quart de finale de Coupe de France. J’avais été appelée en équipe de France B quelques jours plus tôt et l’enchaînement était fantastique. »
Auréolée de cette très belle performance combinée à une superbe 5e place en championnat, cette défenseur centrale dure au marquage et dotée d’un très bon jeu de tête a donc rallié le MHSC cet été. Titulaire à 5 reprises depuis le début de la saison, l’internationale B tricolore prend peu à peu ses marques au sein de sa nouvelle équipe où son impact physique et son bon jeu de tête sont un bon complément aux profils déjà présents dans le groupe. Si elle reconnait devoir encore progresser « dans son placement et ses anticipations ainsi que ses relances courtes », la nouvelle défenseur montpelliéraine est plutôt satisfaite de son début de saison. « Personnellement, je suis contente d’avoir pu enchainer les matchs. Je suis globalement satisfaite d’avoir eu du temps de jeu, d’avoir pu marquer, maintenant à moi de redoubler d’efforts pour continuer de progresser. »
Elle apprécie son nouveau cadre de vie. « Le MHSC est un club très chaleureux et très convivial, on sent un vrai esprit familial. Les installations sont bonnes et les conditions sont excellentes. On sent un vrai engouement autour des féminines et je trouve ça bien dans un club ou l’équipe fanion est l’équipe masculine. Tout est fait pour notre confort individuel. »
Un confort qu’elle considère d’autant plus que Marine a aussi l’âme d’une éducatrice, elle qui a déjà commencé à passer ses diplômes d’entraîneur. « J’ai très vite pensé à ma reconversion en les passant car je savais que le foot ne me ferait pas vivre suffisamment pour ne rien faire à côté, souligne-t-elle. J’ai très vite intégré le district Aveyron Football, j’ai fait toutes les formations nécessaires. J’aime être sur le terrain, c’est ce qui me plaît le plus.»
Reste à évoquer l’aspect terrain et le collectif, à l’heure où le MHSC s’apprête à aller défier Soyaux ce dimanche pour son avant dernier match de l’année civile 2016 avant de recevoir Albi mercredi en match en retard (15h à Grammont). « Collectivement, je pense que notre première partie de saison est très encourageante, on a fait de bons matchs et gagné des rencontres compliquées notamment contre Bordeaux lors de notre dernière sortie où nous avons montré une belle force de caractère. Je remarque aussi qu'au vu de nos oppositions contre elles, nous ne sommes pas loin du PSG et de Lyon donc il ne faut plus les surestimer ni nous sous-estimer, avoue-t-elle. Quant au match de Soyaux, ce sera un combat, car cette équipe est une bande de copine qui font les efforts ensemble, elles sont hargneuses et ne lâchent rien. A nous de mettre ce qu’il faut et ne pas les prendre de haut. »
Pas le genre de la maison… Comptez-bien sur Marine, pour ne pas laisser une seconde de répit aux attaquantes adverses et donner le maximum sur le terrain. Une manière de rendre encore plus fière sa famille ainsi que sa nièce, Lina (3 ans) et son neveu Ilyes (5 ans) « A Rodez, je portais le n°17 en référence à la date de naissance de Lina, ici j’ai choisi le 28 pour celle d’Ilyes. » Joli clin d’œil… comme ça, quel que soit le terrain, la famille n’est jamais très loin.
