Samedi, les Féminines du MHSC se déplacent à Lyon dans le cadre de la dixième journée de D1 (15h). Avant cette rencontre, la capitaine montpelliéraine Linda Sembrant s’est confiée à MHSCFoot.com
Quand on affronte Lyon, n’a-t-on pas l’impression d’affronter l’équipe de France ?
Oui c'est vrai. En plus, je les ai souvent affrontées que ce soit avec Montpellier mais aussi avec l'équipe de Suède donc on commence à bien se connaître. Ils ont aussi de très bonnes joueuses étrangères comme Kumagai, Marodsan, Hegerberg…
Et aussi ta coéquipière en sélection suédoise Caroline Seger…
C’est ma coéquipière en équipe de Suède où elle se partage le brassard de capitaine avec Lotta Schelin, mais c’est aussi une amie. Caroline est une joueuse fantastique. On se connaît depuis longtemps puisqu'on a joué dans le même club en Suède, à Tyresö, en plus de la sélection où nous évoluons ensemble depuis plusieurs saisons maintenant. C'est vraiment très « Fun » de jouer contre elle en France désormais.
Quelles sont les chances du MHSC face à cette équipe ?
C'est un match très compliqué, on le sait. Si on les joue 10 fois, sur 10 matchs, on n’en gagne pas beaucoup, mais, sur un match, tout est possible. Nous avons réussi à leur poser des problèmes en finale de Coupe de France ces deux dernières saisons et je suis persuadée qu'on peut rééditer les mêmes performances en championnat si on donne le meilleur de nous-même.
Un match comme celui-là, on l’aborde pour le gagner ou pour ne pas le perdre ?
Je rentre toujours sur un terrain avec l'objectif de prendre les points de la victoire, que ce soit contre Lyon ou une autre équipe. Je pars toujours du principe qu'il est possible de faire un résultat positif quel que soit l'adversaire et je ne changerai pas d'attitude ce week-end. Ensemble, avec l'équipe, nous pouvons réaliser un bon résultat même si nous savons que ce sera très difficile. Il est important de toujours entrer sur un terrain avec un feeling positif et l'objectif de faire quelque chose de bien.
La phase aller est pratiquement terminée, quel est ton 1er bilan ?
Nous avons joué neuf matchs pour huit victoires et une seule défaite contre le PSG. Cela signifie beaucoup de choses. En plus, nous avons joué deux des trois équipes du top 3 (Juvisy et le PSG) à l'extérieur et le troisième ce sera Lyon ce week-end, également loin de Grammont ; donc je pense que le bilan est positif. Nous avons gagné tous les matchs que nous étions supposées gagner ce qui n’est jamais facile. Je pense qu'on peut vivre une saison fantastique si nous continuons ainsi. Nous avons un très bon groupe et je suis convaincue que nous sommes sur le bon chemin.
Tu as enchaîné beaucoup de matchs entre la saison passée, les Jeux Olympiques cet été avec la Suède puis cette saison… pas trop dur ?
Non ça va. Quand nous sommes rentrées des Jeux Olympiques, le club nous a donné un peu de vacances pour récupérer. Pour moi, ce n’est pas le fait d’enchaîner les matchs qui est difficile, l’important c’est de savoir ce que tu fais et le moment où tu le fais : quand est-ce que tu t’entraînes, quand est-ce que tu récupères… après, jouer tout le temps c'est un plaisir. J'aime m'entraîner, bien sûr, mais le match reste quand même l'aboutissement de la semaine.
Un mot sur le parcours des U20 du MHSC Sakina Karchaoui, Marion Romanelli, Marie-Charlotte Léger et Valérie Gauvin qui sont rentrée de leur Coupe du Monde cette semaine ?
J'étais jaune et bleu si on peut dire puisque je suivais en même temps les équipes de France et de Suède. J'ai regardé les matchs des Bleuettes. C'était vraiment attrayant de les suivre jusqu'à la finale. Elles ont fait un très bon tournoi. Jouer une telle compétition est vraiment important pour de jeunes joueuses. Je pense qu'elles sont revenues de cette aventure avec des souvenirs plein la tête mais aussi avec beaucoup d'expérience. Jouer ce genre de compétition est une étape importante avant, je l'espère pour elles, de pouvoir jouer en équipe de France A. Elles ont pu ressentir ce qu'était une compétition internationale, ça n’a pas de prix.
Quels sont tes objectifs cette saison ?
L'objectif est simplement de faire mieux que ce que nous avons fait la saison dernière histoire de continuer notre progression. L'objectif c'est de se qualifier pour la prochaine Ligue des champions. Même si c'est difficile je suis persuadée que nous en avons les capacités. Je pense que nous avons progressé : nous avons plus la possession du ballon, on se rapproche des équipes de tête et l'objectif est désormais de prendre des points contre ces équipes tout en n’en perdant pas face aux autres formations du championnat ce qui n’est jamais évident non plus. On l’a vu l’année dernière contre Albi et Saint-Etienne d’ailleurs. Pour l’instant, nous avons réussi à faire le plein face à ces équipes là et nous n’en avons lâché que contre le PSG. Il faut continuer dans cette voie. Je le répète, je pense que nous sommes sur le bon chemin.
Un mot sur ton début de saison personnel…
J'ai raté les premiers matchs de la saison en raison d'une blessure au psoas et j’ai mis un peu de temps à revenir. Cette absence a généré pas mal de frustration aussi mais j'ai vraiment pour objectif de faire une grande saison.
Pour conclure, tu as été élue meilleure défenseur suédoise de l’année 2016… Une fierté ?
Oui. Je suis ravie d'avoir reçu cette distinction. J'en suis très heureuse et très fière. Nous avons vécu un été fantastique aux Jeux Olympiques de Rio avec l’équipe nationale et c'était très émouvant de recevoir ce trophée cette même année. Cela fait partie des moments qui comptent dans une carrière et dont on se souvient.
