Yacouba Sylla : « La plus grande compétition du continent africain »

Ce 17 janvier, le seul représentant du MHSC à la Coupe d’Afrique des Nations entame sa compétition en affrontant l’Egypte avec son équipe du Mali. Avant de  prendre l’avion pour le Gabon où se déroule cette édition 2017, Yacouba a livré ses impressions et ses attentes.

Que représente pour toi la Coupe d’Afrique des nations ?

C’est la plus grande compétition du continent africain. Y participer, ça représente l’aboutissement de nombreux matchs de qualification qui s’étalent sur deux saisons avec la sélection. C’est une compétition très importante pour nous. J’en ai joué une il y a deux ans en Guinée équatoriale. Nous nous étions fait éliminer au tirage au sort face à la Guinée puisque nous étions à égalité parfaite à l’issue des matchs de poule. Cette élimination constitue d’ailleurs l’un des pires souvenirs de ma carrière. Être éliminé comme ça, ça m’avait dégoûté. Après le match, on aurait pu faire une séance de tirs au but, une prolongation mais un tirage au sort franchement, c’était extrêmement frustrant. C’est comme ça.

Comment abordes-tu cette édition 2017 justement…

Ce sera la 2^e CAN de ma carrière et je l’aborde avec beaucoup d’envie et de détermination. Quand on part jouer une compétition comme celle-là, c’est pour la gagner, ce n’est pas pour faire de la figuration. On va être revanchard par rapport à la dernière édition pour les raisons que je vous ai expliquées précédemment. Le classement à l’issue des matchs de poule reflétera ce que nous produirons sur le terrain. On verra bien ce qu’il se passera mais nous arrivons tous très motivés en espérant faire une bonne CAN.

Comment présenterais-tu cette équipe du Mali dont tu es le capitaine ?

Le Mali est une équipe en construction dans laquelle il y a quelques anciens comme Mustapha Yatabaré qui évoluait à Montpellier l’an passé. C’est un peu notre grand frère. Après, le groupe est assez homogène avec pas mal de jeunes issus de l’académie Jean-Marc Guillou, ainsi que des joueurs issus de ma génération. On a tous été formés à peu près dans les mêmes clubs. Plusieurs joueurs évoluent en Ligue 1 comme Doumbia (Toulouse), Adama Traoré (Monaco), Hamari Traoré (Reims), Samassa (Troyes) et quelques-uns évoluent à l’étranger. C’est un groupe sans star et qui vit très bien ensemble.

Quel est votre rôle dans cette équipe ?

Je ne suis pas vieux mais il y a des joueurs beaucoup plus jeunes que moi dans cette équipe et mon rôle c’est de les accompagner. Je suis en sélection depuis pas mal d’années, j’y ai emmagasiné pas mal d’expérience… J’ai aussi vu certains événements qui ont fait que le coach (Alain Giresse) m’a donné sa confiance et le brassard de capitaine parce que l’on a traversé des moments difficiles avec la sélection. J’ai toujours répondu présent quand on a fait appel à moi parce que la sélection c’est quelque chose que je porte dans mon cœur. J’essaie simplement de ne pas changer, d’apporter ce que j’ai à apporter avec l’expérience des matchs que j’ai pu jouer.

Un mot sur les équipes que vous allez affronter lors du premier tour de cette compétition ?

En phase de poule, nous allons devoir affronter le Ghana, l’Ouganda et l’Égypte. Ce sera un groupe difficile, à l’image de tous les autres d’ailleurs. Pour moi, il n’y a pas de groupe facile dans cette compétition. On peut parler de l’Ouganda, mais l’Ouganda est une équipe qui se connaît bien qui a battu le Ghana dernièrement aussi, qui est en stage depuis trois mois ensemble donc c’est quasiment une équipe de club. C’est ce genre de matchs-là qui va être très important pour passer le premier tour. De son côté, l’Égypte a souvent gagné la CAN et possède un peu le même profil avec des joueurs qui jouent très souvent ensemble et qui se connaissent très bien. Ils ont un bon championnat local aussi avec des joueurs expérimentés. Il ne faudra donc prendre aucune équipe à la légère et certainement pas le Ghana, notre dernier adversaire qui possède une très belle équipe avec notamment les frères Ayew.

Quels sont vos objectifs personnels et collectifs dans cette compétition ?

Chaque équipe qui va à la coupe d’Afrique y va pour la gagner, sinon ce n’est pas la peine de faire le voyage. Il n’y aura pas de secret nos performances sur le terrain refléteront jusqu’où nous irons et le résultat final.

Un petit message pour tes équipiers du MHSC que tu vas laisser durant quelques semaines ?

Beaucoup de clubs de Ligue 1 vont perdre des joueurs. Le MHSC est une équipe mais aussi un groupe. Je vais évidemment suivre à distance les résultats de mes coéquipiers en espérant qu’ils remportent le plus de matchs possible. Comme ça la deuxième partie de saison sera très positive. J’espère les retrouver assez vite mais pas trop vite quand même car cela voudra dire que le Mali est allé loin dans cette CAN.