Stambouli - Paganelli : paroles d'Africains (Première partie) | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Stambouli - Paganelli : paroles d'Africains (Première partie)

Il y a 13 ans, le Mali atteignait les demies-finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2004 avec à sa tête deux actuels Montpelliérains : Henri Stambouli comme entraîneur et Stéphane Paganelli comme adjoint et préparateur physique. Alors que la can 2017 vient de débuter au Gabon, les deux hommes ont accepté de revenir sur cette aventure. Première partie : retour sur cette can 2004

 

ce que leur inspire cette CAN 2004

Henri : De beaux souvenirs, une belle aventure sportive et humaine. C'est la caractéristique de la CAN et de l'Afrique. C'est vraiment cela qui ressort. Avec Stéphane Paganelli, nous avions collaboré ensemble à Sedan en L1 (2001) et dès que nous avons pu rebondir ensemble je l'ai pris avec moi au Mali pour ses qualités évidemment professionnelles mais aussi pour ses qualités humaines. Il était à la fois préparateur physique et adjoint. Je me suis beaucoup appuyé sur lui. J'avais également un adjoint africain qui m’apportait la connaissance du pays et me permettait d’être un peu plus pointu sur certains joueurs. C'était vraiment une aventure sympa.

Stéphane : Cela évoque avant toute une belle expérience de beaux souvenirs. C'était une expérience différente d'un club avec un pays africain qui avait une ambition est un effectif avec de très bons joueurs qui jouaient dans de très bons clubs européens. C'était une expérience à vivre humainement et sportivement pour ma première en Afrique. Henri n'avait proposé de le rejoindre dès sa nomination, 5 mois avant la compétition. Nous faisions souvent des rassemblements en France où on jouait également des matchs amicaux. J'étais allé au Mali une semaine pendant la trêve de Noël puis nous avions commencé là-bas notre préparation pour la CAN qui débutait pour nous le 26 janvier. Cette CAN en Tunisie s'était déroulée dans de très bonnes conditions avec de très beaux stades. Il y avait une bonne ambiance entre les groupes supporters. C'était assez sympa. Concernant Henri, nous avions une très bonne relation. On avait bien bossé ensemble. On s'est retrouvé par hasard à Montpellier. J'avais fait un 1er passage au MHSC et quand je suis revenu, il était arrivé entretemps comme Directeur du Centre de Formation. Ce sont des postes différents mais on s’apprécie beaucoup et on se côtoie encore régulièrement.

Le parcours : retrouvailles avec la guinée et maroc fatal

Stéphane : Nous avions terminé premier d'un groupe pourtant très relevé où figuraient le Sénégal, le Kenya et le Burkina Faso. Nous avions gagné nos deux premiers matchs avant de faire tourner lors du 3e contre le Sénégal vu que nous étions déjà qualifiés. La phase de groupe s'était donc très bien passée. Nous avions ensuite affronté la Guinée de Pascal Feinduno en quart (victoire 2-1) avant de perdre en demi-finale contre le Maroc (4-0). On avait joué sur des très beaux stades jusque-là mais ce jour-là le terrain était catastrophique. On s’était fait contrer deux fois et ensuite on avait perdu pied. C’est dommage car avait les armes pour aller au bout et, si on avait passé ce match, je pense qu'en finale contre la Tunisie on aurait pu faire quelque chose. Malheureusement, on s'est peut-être trop focalisé sur la finale et pas assez sur la demi-finale.

Henri : C'était marrant de retrouver la Guinée d'ailleurs puisque j'avais entraîné cette sélection quelques années plus tôt ce qui constituait alors ma première expérience africaine (1998). Perdre contre le Maroc a été une grosse déception parce que la défaite était lourde mais on a tout de même vécu une super aventure humaine. C'était d’autant plus beau que le Mali sortait d'une grosse période où il n'avait pas participé à la CAN. On a senti un pays heureux et fier. On a vécu ça à notre retour à Bamako. L'ambiance était telle qu'on avait l'impression d'avoir gagné la Coupe du Monde. C'était quelque chose d'exceptionnel. J'avais l'impression de revivre des épisodes que j'avais vécus avec Marseille quand on était revenu de Munich après le succès en Ligue des Champions. C'était la même liesse collective. Autant la défaite m'avait déçu parce qu'on espérait aller au bout, autant le retour et cette joie des gens m'avait fait un bien extraordinaire.

L’équipe : diarra, keita, kanouté trio de base

Henri : Un vrai groupe s'était constitué avec des personnalités et des grands joueurs qui se sont mis au service du collectif comme Frédéric Kanouté (ex Lyon et Séville), Mahamadou Diarra (Lyon, Réal Madrid), Seydou Keita (photo / ex-Barcelone) qui ont fait une très belle carrière ensuite. Derrière, il y avait des joueurs à très fort potentiel technique mais surtout humain. Je trouve que le Mali est un pays avec des garçons sages, murs. Ce sont des gens qui sont très attachés à leur pays et fiers de porter leurs couleurs. J’ai vraiment vécu des moments extraordinaires.

Stéphane : On avait vraiment une très belle équipe avec Kanouté, Sissoko, Keita et d'autres joueurs qui jouaient également dans de très bons championnat, allemands grecs ou italien. Ce groupe était de qualité. Il y a forcément le regret de ne pas être allé au bout mais c'était une belle aventure humaine. A notre retour au pays, nous pensions qu’il n’y aurait pas grand monde mais l’engouement populaire était extraordinaire. Quand nous sommes arrivés à l’aéroport de Bamako, nous avons ralié le stade où une présentation des joueurs avait été organisée. Je crois qu’il y avait une dizaine de kilomètres à faire en bus et nous avions mis plus de 3 heures à les effectuer. Il y avait un monde fou comme sur les Champs-Élysées en 1998. Le stade était bondé il y avait du monde partout dans les rues, sur les panneaux d'éclairage, sur les toits…

les anecdotes : avion et chameaux...

Stéphane : il y en aurait pas mal à raconter. Je me souviens que nous étions dans un hôtel en Tunisie au bord de la plage. Sur cette plage il y avait un loueur de chameaux et un soir, Sammy Traoré (ex PSG) avait voulu en faire. Nous avions failli mourir de rire avec Brahim Thiam tellement c'était rigolo de voir cette tête bouger dans tous les sens. (éclat de rire)

Henri : Je pense au retour. On avait affrété un avion spécial, on était en sur-bagage à l’aéroport de Tunis. Le commandant est sorti de son cockpit et nous dit : « voilà il faut équilibrer l’avion car on a des problèmes de poids. » A l’avant, j’avais des dirigeants Maliens qui faisaient plus de 100 kg chacun et il a fallu que je leur explique qu’il fallait qu’ils reculent pour équilibrer l’avion. Je n’avais jamais vu ça de ma vie (sourire)

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