Auteur d’une très belle prestation face à Paris samedi dernier à l’image de toute l’équipe, Ryad Boudebouz est revenu sur cette rencontre pour www.mhscfoot.com ainsi que sur les échéances à venir pour les Pailladins.
Ryad, bon petit week-end d’un point de vue personnel et collectivement …
Très bien, magnifique. Franchement, il y a des choses que tu ne prévois pas, que cela soit dans le foot ou dans la vie et voilà c’est un très bon week-end en effet et que je n’oublierai pas.
Parles-nous plus en détails de ce match face au PSG…
Déjà, à l’hôtel, le matin, quand le coach nous annonce le 3-5-2, avec Morgan on discutait et on disait que ça pouvait être pas mal pour pouvoir les bloquer. Sans avoir les compétences d’un coach, on sait que les grandes équipes comme Barcelone, Paris etc. ce sont des formations qui jouent beaucoup avec les latéraux. Ils amènent le surnombre mais après quand il faut défendre c’est plus compliqué. On savait que si on arrivait à bien les bloquer, il allait y avoir des boulevards pour nous. Et c’est ce qui s’est passé. Le coach a trouvé la bonne tactique et cela s’est très bien passé.
Parfois ce n’est pas si mal que ça de devoir enchaîner un match quelques jours seulement après un autre et de devoir rapidement décider d’une tactique ? Presque au feeling et sans penser pendant des semaines à laquelle employer …
Exactement. Dans la vie il y a parfois des choses qui arrivent et il faut les prendre, parfois cela marche mieux que si l’on réfléchit beaucoup. Moi, en tout cas, d’un point de vue personnel et d’une manière générale cela m’a toujours sourit quand j’ai pris des décisions au dernier moment.
En parlant de réfléchir, ton but face à Areola était bien réfléchi lui. Tu as dit sur les ondes radios que tu avais su exploiter les failles du gardien de but parisien, c’est ça ?
A la base, quand je prends le ballon, je vois Steve Mounié et je veux lui donner mais je vois aussi Marquinhos qui bloque un peu la passe. Je me dis que si je lui mets, Steve va être sur son pied gauche et que cela va être plus difficile. Alors quand je m’avance, je me dis qu’il faut que je croise – avec le rebond, non – mais je voulais la frapper à mi-hauteur pour que le gardien soit en difficulté. Ensuite, avec le rebond, le ballon a pris de la vitesse…
On ne sait vraiment pas sur quel pied danser avec vous cette saison ! On aimerait pourtant vivre des soirées comme ça plus souvent avec un public qui a vraiment pris du plaisir aussi. Mais on espérait déjà ça après la victoire face à l’OM et puis il y a eu au contraire quelques déceptions. A quoi on doit s’en tenir, disons, d’ici la trêve ?
Franchement, on ne sait pas. Si on savait, on essaierait de faire au mieux pour que cela se passe tout le temps comme cela a été le cas face à Marseille ou Paris. De toute façon, on fait toujours du mieux que l’on peut. Je pense qu’on est plus à l’aise quand on laisse la balle à l’adversaire et qu’on va les chercher, plutôt que quand on veut faire le jeu. C’est plus compliqué quand Nancy reste derrière, défend… nous, on fait notre tactique à nous et ça devient plus compliqué. Après, il y a des matchs où on est très déçus comme face à Metz où on a beaucoup d’occasions de but, on centre beaucoup mais cela ne rentre pas. Il y a des périodes dans l’année où c’est un peu plus difficile et il y a des moments où on arrive à faire basculer pour que cela nous sourie et que cela soit mieux. Je pense qu’on a fait un gros truc contre Paris et il faut garder cette confiance-là pour aller chercher d’autres victoires sur les prochains matchs.
La critique est tentante de dire que vous êtes une équipe qui aime la lumière. Mais en fait c’est un peut-être plus compliqué que ça du fait que vous n’aimiez pas forcément faire le jeu face aux équipes soit disant plus petites. Ce n’est pas forcément le fait que vous choisissiez vos matchs…
Exactement et personnellement c’est ce que je pense. Je trouve qu’on a plus de difficultés quand on doit faire le jeu. On est une équipe qui presse bien, on va chasser ensemble et après, quand on récupère le ballon, on a de l’espace dans le dos des équipes adverses. C’est notre style de jeu. On a des joueurs sur les côtés qui vont assez vite et dans un second temps c’est là qu’on est les meilleurs.
Laurent Nicollin vous l’a dit après le match face au PSG et l’a répété dans la presse : il pense que cela serait un immense gâchis que vous passiez à côté de votre saison et qu’il espérait que vous preniez conscience du potentiel que vous aviez pour faire les efforts qu’il fallait afin que la saison soit plus belle qu’une lutte pour le maintien…
Ce que nous dit Laurent, on le sait. Après, les gens ont tendance à se dire « Ils se laissent aller » etc… mais on est les premiers à vouloir gagner les matchs, les premiers à faire les efforts. Mais comme je vous disais, si on veut prendre la balle et faire le jeu, c’est plus compliqué. Face à une équipe comme Lille qui retrouve de la confiance, ils vont avoir le ballon, on peut aussi les prendre à leur propre jeu. C’est là qu’il va falloir être intelligent et faire beaucoup d’efforts et surtout ne pas penser que cela va être plus facile que Paris. Je pense que ce match à Lille va être encore plus difficile que samedi dernier.
Comment aborder ce match face à une équipe qui se refait la cerise depuis qu’ils se sont séparés de Frédéric Antonetti ?
Lille est une équipe qui va finir dans les 10 premiers. Je pense qu’ils ont l’effectif et l’équipe pour aller chercher les places au-dessus, c’est une très bonne équipe. Si on va à Lille pour faire un match entre amis, cela va être très difficile pour nous.
Cela ne reste pas forcément un bon souvenir pour vous ce match de la saison passée là-bas…
Pas du tout, même. Après, le match retour est un très bon souvenir par contre ! D’une saison sur l’autre les matchs ne se ressemblent pas de toute façon et c’est à nous de changer les histoires et d’aller chercher les 3 points à Lille.
Avec Lille et le match de Coupe de la Ligue à Nantes de mardi vous allez encore enchaîner une semaine à trois matchs…
Tant mieux !
Est-ce que vous avez la tête d’une équipe de Coupe cette saison ?
Je ne sais pas mais aprè, comme je disais, chaque année on a des matchs de Coupe et aucune saison ne se ressemble. Il faut écrire notre propre histoire. On sait aussi qu’on va jouer contre Lyon en Coupe de France et cela va être difficile, mais pas impossible ! On sait que les équipes comme ça font beaucoup tourner dans les matchs de Coupe, à nous de croire en nous pour aller chercher les qualifications dans ces deux Coupes.
Quel est votre objectif dans ces compétitions ?
Gagner. On veut gagner. J’ai eu la chance de faire une finale à Paris et c’était exceptionnel. J’aimerais vraiment le revivre et cela serait vraiment bien de pouvoir gagner une Coupe avec Montpellier.
