Jean-Louis Gasset, au nom de l’amitié | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Jean-Louis Gasset, au nom de l’amitié

Arrivé au chevet du MHSC en janvier dernier, le technicien de 63 ans est un homme aussi passionné que discret, dont la parole dans les médias est rare. Entre passé, présent et avenir, il revient sur un parcours et une mission teintés couleurs Paillade.

Dans les quelques (rares) interviews qu’il a donné au cours de sa carrière, Jean-Louis Gasset a souvent répété que Montpellier était son club, celui dont il regardait les résultats en premier et à quel point venir jouer à la Mosson était toujours spécial pour lui. De belles paroles somme toute communes dans le milieu du foot… sauf que Jean-Louis Gasset, lui, a joint la parole aux actes. Il aurait pu rester chez lui. Chacun l’aurait compris, encore plus suite au deuil familial qui l’a frappé en début d’année avec le décès de son épouse. Mais l'ancien adjoint de Laurent Blanc à Bordeaux, en équipe de France et au PSG, est un homme de valeur, quelqu’un pour qui l’amitié compte. Alors lorsque son téléphone a sonné début janvier pour lui proposer de venir donner un coup de main au club de son cœur, l’intéressé a rapidement accepté. « Cela faisait six mois que je souffrais beaucoup, je n'étais pas en état physique, je dormais peu, mais j'ai senti que des amis avaient besoin de moi, explique-t-il. Ce n'est pas la passion du foot qui m’a poussé à relever ce défi, c'est l'amitié. Le fait que des amis pensent à moi dans un moment comme celui-là et qu’ils me témoignent leur confiance en me donnant cette mission, même s’ils savaient que j'étais au 36e dessous à ce moment-là, ça m’a beaucoup touché. Je ne vois pas comment j'aurais pu refuser. »

Le fait que des amis me témoignent leur confiance en me donnant cette mission, même s’ils savaient que j'étais dans un moment difficile  m’a beaucoup touché.

Un peu plus de 17 ans après son départ du MHSC, celui qui a également été l’adjoint de Luis Fernandez au PSG et à l’Espanyol Barcelone s’est donc assis sur le banc du club pailladin lors de la venue de Bastia le 4 février dernier avec la ferme intention d’aider le MHSC à conserver sa place parmi l’élite. « 17 ans après, cela faisait bizarre de se retrouver au même endroit, concède-t-il. Mais l’enjeu a rapidement pris le pas sur le côté émotionnel car ce 1er match était déjà très important vu qu’on affrontait un concurrent direct pour le maintien. il fallait gagner impérativement. » Mais au fait, en quoi as-tu changé Jean-Louis depuis ton dernier passage pailladin ? « Quand tu es jeune et que tu débutes, il te semble toujours que le match qui va arriver est crucial. Avec l'expérience du football mais de la vie aussi, on a beaucoup plus de recul sur les résultats de foot. L’aspect psychologique est aujourd'hui fondamental. La clé, c’est qu’on doit donner confiance aux joueurs, même quand on est dans des périodes un peu moins roses. Même si c'est un métier et qu’il y a beaucoup d’enjeux, il ne faut jamais oublier que le foot reste un sport et un jeu. J'ai 63 ans, il m'est arrivé des coups durs mais je suis convaincu qu’aucune situation n'est perdue d'avance à condition de se battre jusqu’au bout. »

Une mission que ce Montpelliérain pur jus qui a grandi dans un appartement situé juste à côté du Polygone – « J’avais juste la voie ferrée à traverser et j’étais sur le terrain de foot », se souvient-il – a abordé en position d’entraîneur principal, lui qui n’avait plus connu ce rôle depuis Istres à la fin des années 2000. « Je n'aime pas cette appellation de n°1 et de n°2. Dans les deux cas, mon métier c’est de faire travailler l’équipe, de faire progresser les jeunes, d’étudier l’adversaire, de préparer les matchs au petit détail près… La seule chose qui est différente c’est de se présenter devant la presse toutes les semaines. Ça, je n’ai pas l’habitude et c’est pour cela que je me fais très rare dans les médias. »

La clé, c’est qu’on doit donner confiance aux joueurs.

Au moment de tirer un premier bilan, deux mois après son arrivée, le coach montpelliérain est à la fois lucide et optimiste. « On est à la mi-temps de la mission. Il restait 16 matchs à jouer quand je suis arrivé, il en reste 8 aujourd’hui. Sur les 8 premiers, on a pris 10 points et si on refait une même séquence sur les 8 matchs qui restent, l’objectif sera atteint. C’est vrai qu’on a été déséquilibrés parce qu’on a fait un très bon 1er mois et un second plus difficile, mais en fait, il ne nous manque que 3 points : les deux de Guingamp où on mène et on n’a pas le droit de prendre un but sur coup de pied arrêté, et le point contre Nantes où on se bat comme des chiffonniers pour égaliser avant de prendre un but dans les dernières secondes. Malgré cela, globalement, le bilan me semble positif.»  Et ce n’est pas la défaite à Bordeaux qui va faire changer d’avis le technicien montpelliérain. « Tout ne s’écroule pas parce qu’on vient d’en prendre 5 à Bordeaux. On doit en tirer les enseignements et passer à autre chose. A moi de trouver les mots et les ajustements pour qu’on trouve un second souffle qui nous permette de gagner les 3 matchs qui vont nous sortir de là… et la mission sera accomplie. »

Pour cela Jean-Louis Gasset compte s’appuyer sur une union sacrée. Celle de tout un club : Les joueurs : - « Bien sûr qu’on fait des erreurs et que l’on a des défauts, on travaille pour les gommer mais au niveau de l'état d'esprit je veux que le public n'ait rien à reprocher aux joueurs à l’image de notre dernier match à La Mosson contre Nantes où on a produit du jeu et donné tout ce qu’on pouvait. » – mais aussi sur le soutien du public : « Je félicite ceux qui sont là car ils chantent pendant tout le match, ils nous encouragent, mais j’espère qu’ils seront encore plus nombreux à venir nous soutenir, car comme je le répète depuis mon arrivée, notre maintien se jouera à La Mosson et les deux matchs qui s’y profilent contre Toulouse et Lorient seront très importants. Si on obtient deux victoires, l'affaire sera bien engagée. »

L'esprit Paillade, c'est la grinta, l’envie de se surpasser.

Dernier aspect, celui de l’esprit Paillade : Deux mots simples, souvent employés, parfois galvaudés mais que Jean-Louis Gasset, qui a porté la tunique pailladine à 263 reprises durant l’ensemble de sa carrière, est l’un des mieux placés pour définir. « Il ne faut pas baisser la tête, même après une défaite. De temps en temps, comme à Bordeaux, il peut y avoir des éléments contraires, mais il faut haïr la défaite et repartir de l’avant, souligne-t-il. L'esprit Paillade, c'est la grinta, l’envie de se surpasser. J'ai connu La Mosson en folie dans des matchs de Coupe de France où on arrivait en étant des  gladiateurs : le stade était plein, les gens voulaient nous voir croquer les grosses équipes. On était dans un état second, on n’avait peur de personne, même si c'était les plus grands joueurs français en face. L'esprit Paillade, c'est avoir envie que ce stade soit infranchissable. Je suis conscient que les années passent, que les choses évoluent mais on doit s’appuyer là-dessus. »

Prochaine étape dimanche prochain contre Toulouse à La Mosson, un match face à une équipe « difficile à manœuvrer avec des jeunes de talent et qui va se jouer sur des petits détails en espérant que ces petits détails tournent dans notre sens. »,  mais qui doit être un palier supplémentaire en vue du maintien. Un maintien auquel Jean Louis Gasset « pense tous les jours » en franchissant les portes du Centre d’entraînement du MHSC qui porte le nom de son père Bernard, fidèle compagnon de route du Président Louis Nicollin lors de la création du club. « Ça a fait partie de ma réflexion au moment de mon retour ; ce n’était pas juste Jean-Louis Gasset, c’était l’amitié qui existait entre mon père et Louis Nicollin, conclut l’entraîneur pailladin. Je me suis dit que je n’avais pas le droit de refuser cette mission. S’il avait été là, mon père m’aurait dit : « Vas-y parce que des amis ont besoin de toi. » Je savais en venant que le défi était de taille mais pour des amis je prends des risques. J’aime profondément ce club et je donnerai tout avec mon staff qui fait bloc autour de moi et qui effectue un travail extraordinaire, pour qu’on atteigne ensemble cet objectif du maintien. » Au nom de l’amitié…

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