Dimanche (15h – terrain Mama Ouattara – Grammont), l’équipe des U19 du MHSC affronte l’OGC Nice en 32e de finale de la Coupe Gambardella (la Coupe de France des jeunes). A cette occasion, rencontre avec le coach montpelliérain, Frédéric Garny.
Frédéric. En premier lieu, comme abordez-vous cette rencontre face à l’OGC Nice ?
La Coupe c’est toujours un contexte particulier pour les gamins. C’est une compétition qui leur tient à cœur, ils savent que s’ils passent à travers c’est fini pour eux. Donc, mon plus gros travail c’est justement que les garçons ne l’abordent pas différemment et ne fassent pas le match avant dans leur tête. C’est ce qui est dangereux. A moi d’enlever tout ça et de leurs dire que ce n’est que du plaisir. En plus, l’affiche est belle alors profitons-en !
Petit flash-back sur le tour précédent, cette entrée en lice à Valence en 64E de finale (victoire 4-2). Qu’avez-vous retiré de cette partie ?
La qualification. On a joué sur un terrain très compliqué, on a fini à 9 mais nous ne sommes pas tombés dans le piège, donc c’est l’essentiel. On a résisté à leur entame avant de bien maîtriser notre sujet. Maintenant, place à Nice.
Nice justement, il y a plus facile comme tirage non ?
C’est vrai. Nice est un bon centre de formation et beaucoup de jeunes joueurs du club arrivent en pro ces dernières saisons, ce qui prouve la qualité de leur travail. D’un autre côté, je ne crois pas qu’il y ait réellement de tirage facile. Le tirage compliqué aurait été certainement de jouer à l’extérieur dans un match piège ou de jouer à Nice ou à Monaco. Là, on a la chance de jouer chez nous face à un autre bon centre de formation, alors il faut prendre le côté positif.
Un mot sur votre adversaire niçois…
En championnat U19 et ils sont assez bien classés (10e). Ce qui nous différencie avec eux, c’est qu’en championnat, le MHSC a fait le choix d’évoluer avec beaucoup de joueurs nés en 1998 pour permettre à nos jeunes de gagner du temps au niveau du jeu et de la maturité alors que Nice, lorsqu’ils sont venus ici en championnat a évolué avec 9 joueurs nés en 1997. Un an d’écart à cette âge-là c’est très important et c’est pour cela qu’il faut parfois relativiser certains de nos résultats, mais je suis convaincu qu’en faisant ainsi, le MHSC prend la bonne décision. Je suis persuadé que, malgré cet écart d’âge, le groupe à la capacité de faire un bon résultat.
Comment se déroule la saison des Montpelliérains en championnat U19 justement ?
Ça se passe plutôt bien. Pour les raisons que j’ai expliqué précédemment, nous rencontrons des joueurs plus âgés et plus athlétiques ce qui a nécessité un certain temps d’adaptation mais les garçons travaillent dans le bon sens. Aujourd’hui nous sommes 5e. Il nous manque encore une ou deux victoires pour être tranquille et ensuite, pourquoi ne pas essayer de finir la saison dans les cinq premiers justement ? Ce serait vraiment très positif car nous avons l’équipe la plus jeune de notre poule.
Si vous deviez présenter cette équipe U19 du MHSC, comment le feriez-vous ?
C’est une équipe technique avec des gabarits de taille moyenne. On mise sur un jeu basé sur la mobilité, le tout articulé autour d’un état d’esprit irréprochable. Depuis le début de la saison, les garçons ont fait de bons résultats contre les autres centres de formations que ce soit Toulouse, Saint Etienne face à des équipes plus âgées ce qui montre à la fois qualité technique et force de caractère. J’ai des guerriers sur le terrain, des garçons qui ne lâchent rien. C’est ça l’Esprit Paillade et nous essayons de nous en inspirer. Aujourd’hui c’est dur de lutter avec des grosses cylindrées de la formation comme Monaco, Saint Etienne ou Lyon mais on y travaille et on s’appuie aussi sur d’autres vertus qui existent depuis des années ici et de les cultiver. C’est l’ADN du club.
Tu vas disputer ta première coupe Gambardella en tant que coach. Comment abordez-vous cela ?
C’est une coupe prestige, une compétition importante pour le club et pour les gamins. Ils savent qu’ils ne peuvent la jouer qu’une fois, voire 2 au maximum. A eux de jouer ! La Coupe c’est avant tout une aventure humaine pour eux, donc à nous de les accompagner pour essayer d’aller le plus loin possible. Laurent Nicollin a souhaité leur offrir le terrain d’honneur Mama Ouattara pour disputer cette rencontre. C’est un signe fort pour eux, pour les récompenser… C’est vraiment très appréciable. Ça montre l’attachement du club à cette compétition et à l’ensemble de la formation. A nous d’en être digne. On va tout donner pour décrocher cette qualification.
