Sensible au devoir de mémoire, le président-délégué du mhsc laurent nicollin, revient sur l'engagement du mhsc auprès du bleuet de france. entretien
Président, le MHSC a été précurseur dans le football français des commémorations autour de la guerre, pouvez-vous nous rappeler l’historique de cet engagement ?
C’était le 11 novembre 2012, contre le PSG j’ai souhaité que l’on joue avec un coquelicot à l’instar de ce que pouvait faire les Anglais, notamment dans les matchs de rugby. Je trouvais que les Anglais avaient certaines valeurs par rapport aux anciens combattants et je trouvais important qu’on ait la même approche symbolique. J’aime beaucoup l’histoire donc c’est vrai que j’avais une sensibilité mais c’est important d’avoir des valeurs et de respecter les anciens. Après c’est vrai qu’on s’est un peu planté sur la forme puisqu’on a joué avec le coquelicot mais ça nous a permis d’avoir le contact avec le Bleuet de France à quelques heures du match qui nous ont alerté sur le fait qu’en France c’était le bleuet qui symbolisait la mémoire des anciens combattants. On s’est donné rendez-vous pour l’année suivante et bien sûr on a changé de fleur pour honorer les anciens combattants français.
Vous avez ensuite fait l’intermédiaire avec la Ligue de Football Professionnel pour porter cette initiative à l’échelon national.
Oui on a fait l’intermédiaire pour que tous les clubs de Ligue 1 et Ligue 2 participent à ce devoir de mémoire en partenariat avec le Bleuet de France. Désormais la Ligue a pris cette opération à son compte et c’est une grande fierté de voir que le football français se mobilise pour le souvenir dans un monde où on a tendance à tout oublier.
Après le lancement de la campagne nationale la saison dernière, cette année à l’occasion de la rencontre face à Nantes le MHSC s’engage encore plus dans les commémorations vous pouvez nous en dire plus ?
Les joueurs, comme tous leurs homologues des autres clubs français, porteront un brassard floqué du Bleuet, les dirigeants auront un bleuet en plastique accroché au costume. Concernant le match, le coup d’envoi sera donné par un ancien combattant accompagné d’un pupille de la nation, une collecte sera effectuée aux abords du Stade par des enfants au profit de l’Œuvre Nationale du Bleuet de France et une exposition sera installée dans les loges du Stade pour sensibiliser les supporters à la mémoire de guerre. C’est important de se souvenir car pour moi on ne peut pas vivre son présent sans connaître son passé. L’an passé je suis allé en Angleterre assister à Tottenham-Newcastle et c’est vrai que dans tout Londres s’affichait ce rappel symbolique avec le coquelicot. En France c’est un peu moins culturel alors si nous à travers le football on peut apporter certaines valeurs en respectant les anciens je trouve que c’est bien. C’est une opération simple mais ça permet de penser aux gens qui ont vécu la guerre et qui se sont battus pour la France.
En amont du match, nos U17 vont recevoir la visite d’un représentant de l’ONACVG* pour les sensibiliser à l’histoire du football pendant la guerre, c’est une démarche importante à vos yeux ?
Si on peut faire passer le message à nos jeunes du Centre ça ne fait que renforcer notre démarche. Ça nous permet de faire le lien avec les jeunes, qu’ils sachent pourquoi on fait tout ça. Je pense que c’est une belle opération et c’est une bonne chose que la LFP s’associe à ça.
*ONACVG Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre
