Gabriele Oriali : « Je suis émerveillé » | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Gabriele Oriali : « Je suis émerveillé »

Team Manager de la Squadra Azzurra, Gabriele Oriali a répondu aux questions de www.mhscfoot.com ce vendredi. Champion du monde 1982 avec l'Italie et grand joueur de l'Inter de Milan dans les années 1970 et 1980, l'ancien milieu de terrain nous parle notamment du Centre d'entraînement Bernard-Gasset, le camp de base des Azzurri pendant l'Euro 2016.

Monsieur Oriali, c'est un plaisir de vous avoir ici avec la prestigieuse Squadra Azzurra...

Nous sommes très contents d’être accueillis dans ce très beau centre d'entraînement et je dois complimenter le club, donc le Président et toutes les personnes qui en font partie, parce que vous avez un centre avant-gardiste comme il y en a très peu en Italie. C’est un point fort et un atout pour beaucoup de clubs en France. Vous avez un centre de formation de très haut niveau. Nous avons fait le tour de plusieurs villes en France, nous avons partout trouvés des centres parfait pour les jeunes et spécialement ici à Montpellier donc.

Je ne pensais pas qu'il y avait un centre aussi beau et aussi bien organisé qu'ici. On n'a que des compliments à faire

Lundi, vous disputez un 8ème de finale de l'Euro contre l'Espagne, c'est un pays qui évoque forcément des souvenirs de votre époque comme joueur...

Nous rencontrons l’Espagne, une équipe très forte et qui me ramène en arrière de beaucoup d’années effectivement. Avec beaucoup de souvenirs de 1982 quand nous avons gagné la Coupe du Monde en Espagne. Par conséquence ce match évoque de très beaux souvenirs même si nous savons très bien que c'est une sélection très forte, très compétitive ! Je pense que c’est une des formations qu'il est très difficile pour quiconque d’affronter en ce moment. Mais laissez-moi ajouter que l’Espagne ne doit pas non plus forcément être contente de jouer contre l’Italie ! Parce que nous aussi nous sommes une formation difficile à affronter. Même si nous n’avons pas la qualité de la France, nous avons d’autres qualités. Nous allons tout donner sur le terrain et je prévois que même pour l'Espagne cela ne va pas être un match facile.

Comment se passe la préparation de ce match et d'une manière générale celle de l'Euro dans ce centre d'entraînement du MHSC ?

Je suis sincèrement émerveillé. Je ne pensais qu’il y avait un centre aussi beau et aussi bien organisé que celui que nous avons trouvé ici. On n'a que des compliments à faire au président de votre club parce que cela est un investissement, un investissement pour le futur et c’est ce qui malheureusement ne se fait pas en Italie. Dans nos clubs, on investit plus souvent sur les joueurs que sur les Centres de formation ou des installations comme les vôtres. Effectivement, il est très beau, il ne manque rien, nous nous y trouvons très bien et on espère qu'on pourra continuer à y être aussi la semaine prochaine (rires) !

Vous dites qu'il y a peu de centres d'entraînement de cette qualité en Italie, pourtant vous êtes réputés à la pointe en terme d'organisation ou de préparation de vos équipes !

Nous aussi, de temps en temps, je crois qu'il est bon que nous regardions ce qu'il se fait hors d’Italie. En terme de formation, cela ne date pas d’aujourd’hui que la France fait du bon travail et qu'elle investi dans ce domaine. Même dans le passé, je me rappelle qu’au niveau des jeunes j'avais rencontré ou vu des formations très fortes, que ce soit en catégories U15, U17 ou U19. Ça veut quand même dire qu’il y a un travail derrière tout ça ! À travers ces centres dont on prend énormément soin, les résultats, nous les avons vus ces deux dernières décennies... Même quand le football italien connaissait une période très florissante avec beaucoup de moyens économiques, nous venions très souvent en France pour essayer de récupérer certains de vos jeunes dans nos clubs, parce que il y en avait beaucoup, et tous très forts.

Dans la difficulté on réussit à sortir quelque-chose de plus... un peu plus d'orgueil, un peu plus de partriotisme, un peu plus d'amour pour notre nation

Comment expliquez-vous que vous, les Italiens, vous êtes présents quand on ne vous attend pas forcément ? Comme en 1982, 2006 ou peut-être encore lors de cet Euro 2016...

Je crois que c’est dans l’ADN de l’Italien. Dans les moments de difficulté, comme celui que nous sommes en train de traverser, on réussit à sortir quelque chose en plus. Un peu plus d’orgueil, un peu plus de patriotisme, un peu plus d’amour pour notre nation … Et donc, tu réussis à atteindre un certain niveau malgré les difficultés que tu peux rencontrer. L’Italien a ça en lui. En 1982, nous non plus nous n’avions sûrement pas l’équipe la plus forte mais c'était une équipe qui avait les ingrédients dont je viens de parler. Il y avait un groupe très unis, très compact. Ce groupe a réussi a gagner la Coupe du monde avec une formation qui, sur le papier, n'était pas la meilleure. Mais ce n'est pas sur le papier que cela se joue, c’est toujours le terrain qui décide ! Nous sommes allés de l’avant et nous avons gagné.

Avant cette Coupe du Monde 1982, pensiez-vous un seul instant que vous seriez champion du monde ?

Non, absolument pas. Et c'est justement un des motifs qui a fait qu'on le soit devenus, je pense. Quand nous sommes partis en Espagne, nous avions comme objectif de passer le premier tour. Pour nous, c'était déjà un succès parce que nous sortions d’une période difficile, parce que nous étions critiqués. Nous sommes partis au Mundial avec les critiques de tous les médias, parce que nous avions très mal joué lors des matchs précédents. Les gens se demandaient ce qu'on allait bien pouvoir faire là-bas... C’était l’idée générale. Mais le football, c’est beau aussi pour ça. Effectivement lors du premier tour nous faisons trois matchs nuls, en jouant mal, très mal, mais disons que l’objectif était de passer la première phase de groupe. Le tour suivant, le tirage nous a mis contre l’Argentine et le Brésil, deux équipes favorites pour la victoire finale ! Nous avons alors joué l’esprit libre, conscients que nous jouions contre deux équipes très fortes, que tout le monde voyaient comme des gagnants potentiels. En gagnant face à eux, c'est là je pense que le groupe à commencé à prendre forme. Et c’est clair qu’après ces deux victoires ton auto-estime est décuplée tout comme la conviction de pouvoir aller jusqu’au bout dans la compétition. L’unique petit doute que nous avions alors était peut-être de rencontrer la France en finale, avec son milieu de terrain !Tigana, Platini, Giresse... Mais elle a perdue face à l'Allemagne aux penaltys en demi-finale. La France pouvait peut être nous mettre en difficulté, peut être seulement car elle ne nous a pas rejoint en finale. Et nous y sommes allés avec la certitude de la gagner car durant le chemin qui nous a amené jusqu'à la dernière marche, une équipe s'était créée. C'est un peu ce que nous connaissons aujourd’hui. En tout cas, on l'espère.

Vous jouiez milieu de terrain défensif aux côtés de Tardelli en 82. Alors quand on arrive à maîtriser des milieux offensifs adverses comme Maradona, Zico, Socrates ou Falcao en Coupe du Monde, on a la légitimité pour donner quelques conseils aux joueurs actuels, non ?!

(Sourire)... Je suis tranquille avec l’expérience que j’ai eue sur le terrain. Je peux dire que les joueurs me respectent, ils me demandent aussi des conseils car ils savent effectivement qu'avant eux j'ai eu des expériences du haut niveau. Dans tous les cas, 24 ans après vous êtes à nouveau au plus près de la squadra azzurra, en tant que Team Manager. Comment le vivez-vous d'un point de vue personnel ? C’est difficile aujourd’hui de faire des comparaisons entre des époques différentes. On a toujours l'espoir de revivre des moments aussi beaux que ceux qu'on a vécus comme joueur. Mais d'un point de vue personnel, je le vis comme je le vivais avant. C’est sûr qu'en ayant vécu ce genre de compétition du côté joueur on peut mesurer toute la chance qu'on a eu de le vivre en sortant sur le terrain pour jouer, pour tout donner, tout donner pour ta nation, ta patrie. Et aujourd’hui, en étant sur le banc, tu le vis également intensément mais d'une manière différente.

Merci monsieur Oriali...

De rien, c'était un plaisir. Et j'aimerais encore ajouter quelque-chose concernant votre Centre d'entraînement qui est magnifique. De notre expérience ici chez vous et de ce que j'ai pu voir jusqu'à présent, si votre président est arrivé à faire tout cela, c'est aussi, je pense, qu'il a su s'entourer des bonnes personnes, de personnes compétentes et qui nous apportent en tout cas beaucoup tous les jours ici au Centre d'entraînement.

A lire également

12avr2024

Féminines

Venez soutenir les Féminines du MHSC pour leur dernier match à domicile de la saison. Attention ! si l'horaire est inhabituel (mercredi 24 avril à 18h30), ne ratez  pas cet ultime rendez-vous de la saison à la maison. réservez vos places
Lire la suite

23avr2024

Équipe pro

Arrivé cet hiver au MHSC, le défenseur central de 25 ans s’est rapidement adapté à sa nouvelle équipe. Rencontre et récit d’une adaptation expressSagnan, saignant, tranchant... Le jeu de mot pourrait paraître simpliste, osé ou maladroit
Lire la suite

Féminines

Avant la dernière sortie de la saison à domicile, ce mercredi contre saint-etienne (18h30), la jeune défenseuse montpelliéraine (21 ans) revient sur une saison compliquée, autant sur le plan collectif que personnel. Un entretien plein de maturité et
Lire la suite