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Profession gardienne de but (1ère partie)

« Dis-moi quel est ton poste, je te dirai qui tu es. », voilà la phrase de base de cette nouvelle rubrique au travers de laquelle les joueuses de la section féminine vont tenter de décrire la relation avec leur poste, ses spécificités et quelques anecdotes. Premières à se prêter au jeu avant le match à Saint-Maur (10e journée de D1, ce dimanche à 15h), les gardiennes de but, Laëtitia Philippe, Solène Durand et Elisa Launay.

 

Pourquoi gardienne ? : Importance de maman et vocation

Gardien est un poste à part. Encore plus au sein du foot féminin français où les vocations pour garder les buts se font rares. Et lorsqu’elles nous racontent pourquoi elles ont enfilé les gants, les gardiennes montpelliéraines ont des trajectoires quelque peu différentes, mais aussi de nombreux points communs : « Dans un premier temps, j’étais joueuse de champ, je me suis stabilisée au poste de gardienne à l'âge de neuf ans, raconte Laëtitia Philippe. Un jour, la personne qui jouait dans les buts était absente, l'entraîneur voulait que j’y aille, mes parents n'étaient pas trop pour, ma mère a eu un peu peur mais ça s'est bien passé et je suis restée. »

L’importance de maman sera le fil rouge de cette première partie. Elisa Launay raconte : « J'ai commencé attaquante puis je suis descendue milieu puis défenseur… Et après il ne reste plus que gardienne, raconte la jeune joueuse de 19 ans. J'ai toujours voulu jouer à ce poste mais ma mère ne voulait pas. J'ai persisté jusqu'à 15 ans et c’est à ce moment-là que j’ai été repérée par le pôle France et ma mère a fini par céder. »

De maman, il est aussi question pour Solène Durand : « J'ai commencé dans le but. C'est un poste qui m'a toujours intéressé, explique-t-elle. Je pense que ça vient de ma mère (qui a aussi été son 1er entraîneur) car elle a continué à jouer au foot lorsqu’elle était enceinte de moi. Un jour elle a pris un ballon dans le ventre et je pense que j'ai déjà arrêté le ballon avec les mains à ce moment-là. », assure-t-elle avec un franc sourire.

De là à dire que gardien est une vocation il y a un pas que nos 3 joueuses gantées ne sont pas loin de franchir « Être gardien, soit c'est dans ta nature soit ça ne l’est pas. On ne peut pas forcer une jeune joueuse à aller dans les buts », poursuit Solène. « Je pense qu'il y a une part d'irrationnel, reprend Laëtitia, c’est inné, sois on l’est, soit on ne l’est pas. » Et lorsqu’on lui demande comment elle s’y prendrait pour convaincre un jeune de choisir ce poste, la native de Chambéry répond : « Je lui dirai que c’est un poste ingrat où la moindre faute peut aboutir à un but mais je lui dirai aussi que, quand on réussit, ça se voit aussi, on est félicité et mis en valeur. » Elisa confirme : « gardien est un poste difficile, on prend des coups, il ne faut pas avoir peur de se faire bouger, mais ça permet d'avoir des sentiments que l'on ne peut pas éprouver en tant que joueuse de champ comme de sauver un but par exemple. »

 

Les spécificités du poste : dernier rempart, responsabilités et femmes de caractère

 

Gardien est un poste particulier à plus d’un titre : parce qu’on est le seul à pouvoir toucher le ballon avec les mains, mais aussi parce qu’on est seul face à ses responsabilités. « Je voulais des responsabilités et je pense que je suis servie, sourit Solène Durand, qui reconnaît que pour être gardien, « il faut avoir un caractère bien trempé, ce qui colle bien à ma personnalité. Mon goût pour la communication, qui est très importante à ce poste, a aussi joué. Tout comme le fait que j'avais la flemme de courir », conclut-elle dans un grand éclat de rire.

« J'aime avoir des responsabilités et c'est un poste où on en a beaucoup, poursuit Laëtitia Philippe. Quand une joueuse de champ fait une boulette, il y a quasiment toujours quelqu’un derrière pour essayer de la rattraper, mais derrière nous, il n’y a personne. Une boulette ça fait quasiment toujours but. Du coup il faut avoir une très grosse concentration et aussi les épaules larges. Un gardien est souvent seul et j'ai toujours été quelqu'un de solitaire, donc, peut-être que ce poste me va bien aussi de ce point de vue là. J'aime aussi les séances spécifiques. Quand on sort de ces séances on est rincé, plonger, sauter, c'est vraiment super. »

Pour les côtés les plus « kiffants » du poste : Elisa Launay opte pour cette adrénaline qu'on ressent dans les buts « lors des actions décisives, plonger et aller au sol, les parades et les plongeons », Solène Durand retient, toujours avec son humour omniprésent « le fait de pouvoir engueuler tout le monde sans que personne ne dise rien. » Enfin, Laëtitia estime que le fait « de pouvoir faire basculer un match que ce soit sur un penalty ou sur un arrêt décisif est très gratifiant. Terminer un match sans prendre de but est toujours une grosse satisfaction. »

Dans les aspects plus difficiles du rôle de gardien, Laëtitia pointe du doigt l’ingratitude du poste « Quelle que soit la qualité de ton match, si tu fais une seule erreur et qu'il y a but derrière on va dire que c'est de ta faute. Sur un match on retient toujours plus les mauvaises choses d'un gardien que les bonnes ». Solène opte pour sa part pour la prise d'informations : « Il faut un grand sens de l’anticipation, prendre vite la décision, de sortir ou pas par exemple. Ça se joue en une fraction de seconde tu n'as pas trop le temps de réfléchir. » Elisa évoque quant à elle le jeu au pied. « Je sais que je dois encore beaucoup m’améliorer dans ce domaine. »

 

L'Oeil de Dominique Deplagne (entraîneur des gardiennes du MHSC)

«Ce sont trois joueuses avec lesquelles il est intéressant de travailler. Je suis très agréablement surpris par leurs qualités. Comme elles n'ont pas la même puissance et la même explosivité que les garçons, il faut compenser par les déplacements et l'agilité... Et elles sont très fortes à ce niveau. Laëtitia et Solène ont déjà pas mal d'expérience et ont encore une marge de progression. La jeune Elisa Launay a également un potentiel intéressant. Les trois sont très à l'écoute, ne rechignent jamais dans le travail et ne lâchent rien. Gardien est un poste à pression, à responsabilités, on est toujours à la limite car même si on fait un exploit, 30 secondes après on peut faire une bourde. Mentalement, il faut être armé, savoir rebondir tout de suite  mais c'est un poste passionnant »

La 2e partie de ce dossier consacré aux gardiennes du MHSC sera publiée dimanche

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