CDF Féminine : Retour sur un parcours riche en émotions

Dimanche (16h au stade des Alpes de Grenoble), les Féminines du MHSC affrontent l’Olympique Lyonnais en finale de la Coupe de France. Retour sur le parcours des Héraultaises dans cette compétition

32ème de finale : MHSC 12-0 LA VÉORE (D2) : un feu d’artifice pour débuter

Le MHSC débute son parcours en Coupe de France en même temps que l’année civile 2016. Un retour à la compétition après les fêtes plus que réussi puisque les filles de Jean-Louis Saez réalisent un vrai feu d’artifice face au pensionnaire de D2. Points d’orgue ? Un quadruplé pour Marie-Charlotte Léger, un triplé pour Laëtitia Tonazzi et un but pour Anouk Dekker pour sa première apparition sous le maillot montpelliérain.  

L’œil d’Anouk Dekker : « J’étais très heureuse de disputer mon 1er match avec Montpellier et d’inscrire à cette occasion mon 1er but avec ma nouvelle équipe. 1er match, 1er but et qualification pour le tour suivant, c’était vraiment le scénario parfait pour moi (sourire). En plus, en tant que milieu défensive je marque au maximum un ou deux buts par saison, alors marquer pour mon 1er match, c’est bon pour la confiance et c’était un joli clin d’œil. Je me souviens que mes coéquipières m’avaient beaucoup aidée en essayant notamment de me parler en anglais pour que je prenne plus vite mes repères. C’était sympa de leur part. ça m’avait surprise et fait très plaisir. »

16ème de finale : MHSC 5-1 TOULOUSE (D2) : 7 buts en 2 matchs pour Marie-Charlotte Léger

Pour leur 2ème match dans cette compétition, les Montpelliéraines affrontaient un autre pensionnaire de D2, le Toulouse FC. Après une première mi-temps un peu difficile, les Pailladines ont enchaîné les buts (cinq au total), dont trois de Marie-Charlotte Léger qui, après un quadruplé lors du tour précédent contre La Véore, porte son total à 7 réalisations. Elle est d'ailleurs à la veille de cette finale la 2^e meilleure buteuse de cette compétition avec 8 réalisations, soit une de moins que la Lyonnaise Eugénie Le Sommer. Voilà un autre enjeu de la finale qui se profile ce week-end contre Lyon. Autre fait marquant de cette rencontre face aux Toulousaines, le premier but en séniors de la jeune montpelliéraine Eymeline Laurent.

L’œil de Marie-Charlotte Léger : « Nous faisions face à une équipe de D2 qui était venue pour garder le 0-0 le plus longtemps possible et essayer de faire un coup en contre. C’est le genre de rencontre piège où il faut essayer d’ouvrir le score rapidement pour se faciliter la tâche et nous avons su le faire. Sur le plan personnel, j’avais inscrit un triplé donc c’était forcément agréable, surtout après mon quadruplé contre La Véore au tour précédent. J’aime bien marquer en Coupe (sourire)

8ème de finale : VENDENHEIM (D2) 0-3 MHSC VISITE VICTORIEUSE EN ALSACE

Il fait froid en Alsace au mois de février... Alors pour vite se réchauffer, les Montpelliéraines ont plié l’affaire en une mi-temps face au pensionnaire de D2 grâce à des buts d’Asseyi, Jakobsson et Dekker. Une belle victoire qui a permis aux joueuses du MHSC de fêter la Saint-Valentin par une belle qualification.

L’œil de Sofia Jakobsson : « C’est un match compliqué sur une pelouse qui n’était pas bonne. Ce n’était pas le meilleur endroit pour produire de jeu. Nous n’avons pas marqué beaucoup de buts mais nous avons été sérieuses et avons su faire la différence rapidement. C’était l’essentiel. Je suis vraiment contente que nous disputions à nouveau cette finale face à Lyon, comme la saison passée. On s’attend à un match compliqué et on va devoir faire une belle prestation et être à 120% pour ramener cette coupe à Montpellier. Je ne promets pas d’inscrire le même but que l’an passé mais je ferai de mon mieux pour aider l’équipe et pourquoi pas marquer. »   

QUART de finale : MHSC 3-1 VGA SAINT-MAUR LA GROSSE FRAYEUR

Face à la lanterne rouge du championnat, le MHSC a souffert pour arracher sa qualification. Après avoir raté un penalty en 1ère période puis perdu Sakina Karchaoui sur blessure, les Montpelliéraines, ultra-dominatrices, se sont retrouvées menées au score peu avant l’heure de jeu. Fort heureusement, le salut est venu de l’arrière ; deux buts des défenseurs Agard et Gadéa, permettant au MHSC de renverser la situation dans les dernières minutes avant qu’Alves ne scelle le score dans le temps additionnel.

L’œil de Laura Agard, auteur du but égalisateur du MHSC. « Nous étions dans une période difficile après la défaite contre le PSG puis le nul concédé à Saint-Etienne. Quelques-unes de nos joueuses-clé étaient également blessées. On rate un penalty presque d’entrée, on a pas mal d’occasions et on touche plusieurs fois les montants… Puis Saint-Maur a ouvert le score sur une contre-attaque. A la fin on poussait pour égaliser. De mon côté, j’étais latérale donc je montais beaucoup aussi et j’ai vu Viviane (Asseyi) centrer. Elle m’a déposé le ballon sur la tête et j’ai réussi à égaliser. J’étais d’autant plus contente que derrière le but il y avait justement les filles qui étaient blessées comme Laëtitia (Tonazzi), Sandie (Toletti), Rumi (Utsugi) et Valérie (Gauvin) il me semble… C’était aussi un plaisir de partager ce moment avec elles. Ensuite on a rapidement enchaîné le 2^e et le 3^e but pour nous permettre de nous qualifier. C’était un soulagement car on se disait qu’on avait un peu tout contre nous ce jour-là : un penalty arrêté, des arrêts de la gardienne, des poteaux, des barres transversales… heureusement ça s’est bien terminé. »

DEMI-FINALE : MHSC 2-2 PSG (le MHSC qualifié aux tirs au but) : Solène Durand envoie le MHSC en finale

Par son scénario, cette demi-finale restera sans doute l’un des matchs les plus marquants de ces 10 dernières années pour la section féminine du MHSC. Solides et solidaires, exemplaires de combattivité et de courage, les Montpelliéraines ont bousculé la prestigieuse équipe parisienne jusqu’à mener 2-0 au bout de 63 minutes de jeu grâce à deux superbes frappes de Linda Sembrant et Marie-Charlotte Léger. Sauf qu’en 2 minutes Marie-Laure Delie et Anja Mittag ont remis les Parisiennes dans la course, poussant les Pailladines jusqu’à la séance des tirs au but. Une séance au cours de laquelle, la gardienne héraultaise Solène Durand s’est montrée intraitable, détournant les tentatives de Dali, Cruz et Delie et envoyant ainsi le MHSC en finale.  

L’œil de Solène Durand : « Ça fait plaisir de jouer des matchs comme ça. Quand on voit la qualité de cette équipe du PSG sur le papier… On a fait un très gros match. On a prouvé ce jour-là qu’avec cette force mentale et collective on était capable de battre n’importe quelle équipe. A la fin du temps règlementaire j’étais assez déçue car on a baissé de pied en seconde mi-temps, on a encaissé ces deux buts dont le 2^e qui est un peu "pour ma pomme". J’avais à cœur de me rattraper en faisant une belle séance. Paradoxalement j’étais assez détendue au moment où la série a commencé et cela s’est bien passé. C’était une grande joie. »  

Finale : MHSC - Olympique Lyonnais, dimanche 16h (Stade des Alpes, Grenoble)

Pour la 2e année consécutive, le MHSC dispute la finale de la Coupe de France, et pour la 2e fois face au même adversaire, l'Olympique Lyonnais, qui vient juste de remporter son 10e titre de Champion de France d'affilée. Une affiche que les Héraultaises abordent clairement en position d'outsidser... Mais à coeur vaillant rien d'impossible... 

L’œil du coach Jean-Louis Saez sur cette finale face à Lyon : « On aborde cette finale avec beaucoup d'envie. Il y avait une volonté de la part du groupe de revenir en finale une 2^e année consécutive et affronter à nouveau Lyon. Nous allons tout faire pour essayer de l'emporter. Ce sera un autre match mais notre nul (0-0) face à l’OL nous donne un peu de confiance. Ce résultat est la confirmation que nous sommes dans le vrai au niveau du travail et que nous sommes capables de hisser notre niveau de jeu. On a su se servir de notre mauvaise passe de début 2016 et je suis persuadé qu'on peut en sortir plus fort, notamment sur cette finale. Quand on joue contre la meilleure équipe d'Europe, le challenge est évidemment difficile mais je suis persuadé que sur un match tout est possible. Je m'attends à ne pas forcément avoir le ballon, à plutôt subir, mais nous avons notre chance et on va la jouer à fond. On va tout donner pour créer l'exploit et ramener cette Coupe de France à Montpellier. On a un noyau de supporters qui nous suit, on espère qu'il sera là et que les supporters serons encore plus nombreux pour venir nous soutenir à Grenoble. On a besoin de leur soutien et je sais qu'ils seront derrière nous pendant 95 minutes. Ça nous aidera à nous transcender car il faudra être à 120 % de nos possibilités. Il y a d'ordinaire moins de surprise chez les filles que chez les garçons au niveau des résultats lors des coupes, c’est une certitude. La hiérarchie est plus souvent respectée mais on peut, sur certains matchs, gagner des rencontres face à des adversaires qui ont plus de potentiel que nous. Pour cela, il faut trouver des valeurs et les valeurs du club qui sont le dépassement de soi, la solidarité, l'état d'esprit et l'abnégation doivent nous y aider. C'est le message que j'essaie de faire passer aux joueuses pour qu’elles montrent cet élan et cette dynamique afin d’aller chercher la victoire. J'y crois. »

Retrouvez demain le portrait de Philippe Soulier, l'homme de l'ombre de l'équipe féminine...