Henri Stambouli « Une vraie culture maison » | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Henri Stambouli « Une vraie culture maison »

Nommé fin décembre Directeur du Centre de Formation en lieu et place de Jean-François Domergue parti à l’UEFA, Henri Stambouli nous dévoile son parcours, sa personnalité et ses idées pour la jeunesse du MHSC

Comment votre arrivée au MHSC s’est-elle concrétisée ?
J’étais libre après mon départ de l’Olympique de Marseille en fin de saison dernière et j’ai été contacté par le club suite à l’annonce du départ de Jean-François Domergue. Ensuite tout s’est enchaîné rapidement.

Un mot sur votre parcours
Après avoir été joueur à Monaco puis à l’OM où j’ai fait mes premiers pas de formateur, j’ai beaucoup bougé durant ma carrière de technicien, en France, en Europe, en Afrique, dans le Golfe… A un moment donné, j’ai eu besoin de me poser, notamment par rapport à mes enfants. C’est pour cela que je suis revenu à Monaco puis à Istres. À ce moment-là, l’OM est venu me chercher pour m’occuper de la formation durant ces 3 dernières saisons.

Qu’avez-vous retenu de toutes ces aventures ?
J’ai eu la chance d’évoluer sur plusieurs continents, de découvrir plusieurs cultures sportives, différentes philosophies de jeu, différents types de clubs qui avaient des objectifs totalement opposés. J’ai travaillé dans des clubs qui jouaient le titre et même l’Europe puisque j’étais adjoint en 1993 lorsque l’OM a remporté la Ligue des Champions, mais aussi à Istres qui jouait la montée en L2 puis le maintien dans cette division. Mais que ce soit avec des clubs ou des sélections, ce que je retiens avant tout, c’est que le plus important reste le côté humain. Quels que soit le contexte ou les objectifs, c’est cet aspect humain qui fait la différence.

Quelle est votre vision du métier de formateur ?
Ma mère était professeur de sport au ministère de la jeunesse et des sports. Je l’ai suivie très tôt et elle m’a rapidement confiée des équipes. A l’âge de 14 ans, j’encadrais déjà des jeunes. Ma volonté de faire de la formation est née à ce moment-là…. J’ai été baigné par l’encadrement, l’entraînement et la transmission. J’ai eu la chance durant ma carrière d’entraîneur de côtoyer le haut niveau et aujourd’hui j’ai envie de transmettre mon expérience aux plus jeunes. J’ai aussi eu la chance de démarrer mon métier à l’AS Monaco qui était l’un des premiers centres de formation de France où j’ai côtoyé Gérard Banide qui est ensuite devenu mon beau père. Il avait une connaissance extrêmement poussée de la qualité des entraînements et son approche de la formation m’a profondément marqué.

Que connaissez-vous du MHSC et de sa formation avant d’arriver ?
Vu de l’extérieur, ce qui ressort de ce club, c’est évidemment cet esprit famille. La famille Nicollin a bâti le MHSC de A à Z et continue de faire perdurer son état d’esprit à travers leur volonté, mais aussi ces anciens joueurs qui deviennent entraîneurs, directeur sportif et qui restent dans l’encadrement du club. Tout cela impulse cet état d’esprit, ce respect des valeurs, ce respect du travail. On sent une ligne de conduite, une vraie philosophie. Il y a une vraie culture maison... Par l’intermédiaire de Benjamin (Stambouli, son fils NDLR), qui était au Centre de Formation du MHSC, et de plusieurs autres personnes que j’ai connues, j’ai aussi découvert ce qu’on appelle       « l’ésprit Paillade », cette culture, ce don de soi... Ce n’est pas neutre, loin de là, et il faut le perpétuer. Je connais l’état d’esprit, les bases, maintenant c’est à moi de m’adapter.
Vous arrivez en cours de saison, il y a un projet en place, que comptez-vous y apporter ?
J’ai travaillé durant un mois en binôme aux côtés de Jean-François Domergue pour bien comprendre le fonctionnement et les rouages du centre au quotidien. L’idée, ce n’est pas de chambouler les choses, de transformer, mais c’est de continuer à rendre cette formation encore plus performante en s’appuyant sur ce qui a été fait tout en apportant certaines petites retouches. On peut encore s’améliorer (lire encadré).

Et sur le plan éducatif et scolaire ?
Cet aspect-là est vital on doit conserver et continuer à améliorer ce double projet qui mêle le cursus sportif et cursus scolaire. C’est très important car on sait très bien que tous les joueurs du Centre de Formation ne passeront pas professionnels. Il faut donc leur donner un bagage suffisant pour qu’ils puissent réussir leur vie d’homme. L’expression de base pour moi c’est « un esprit sain dans un corps sain ». Il y a les études, le football mais aussi le côté humain. Un joueur a beau être bon footballeur, bon étudiant, s’il n’a pas un bon état d’esprit, tôt ou tard, il sortira lui-même du système. Nous serons intransigeants là-dessus.

Pour conclure quel message donneriez-vous aux parents face à ce changement en cours de saison ?
Le message, c’est de leur dire que quoi qu’il arrive la structure est plus forte que l’individu. Je ne vais pas tout changer du jour au lendemain car il y a ici une identité, un club, une structure qui fonctionne bien avec des éducateurs compétents qui sont là depuis des années. Les parents n’ont pas de craintes à avoir par rapport à mon arrivée. Je suis là simplement pour assurer le bon fonctionnement du centre, avec des idées mais aussi une certaine continuité.

Henri Stambouli dévoile ses 3 principaux axes de travail sportifs pour les années à venir

« Le premier axe, c’est de plus individualiser le travail. Jusqu’à présent, on était concentré sur les équipes, sur les résultats catégorie par catégorie.  On a tendance à préparer le match du dimanche... C’est normal car il y a des obligations de résultats, mais il ne faut pas que cela se fasse au détriment de l’évolution d’un jeune joueur. Je souhaite instaurer plus de transversalité. Il faut qu’entre 16 et 20 ans, on regarde l’évolution du gamin de façon transversale et non plus seulement à travers les résultats qu’il a eu dans les équipes au sein desquelles il a évolué en U16, U17, U19 ou CFA2. Outre les entraînements quotidiens avec les équipes, on va instaurer des séances spécifiques pour que des garçons de catégories différentes puissent progresser ensemble dans des domaines où ils ont des lacunes en commun que ce soit sur le plan physique, technique ou mental. Cela passera également par des entraînements spécifiques par poste avec des  joueurs de plusieurs catégories d’âge. En formation, on doit avoir un double objectif : Faire progresser le jeune joueur sur ses lacunes et développer encore plus ses points forts.»
« Le 2e objectif c’est d’avoir une pyramide encore plus large en qualité et en quantité au niveau de nos effectifs, quitte à la resserrer ensuite plus vite vers le haut niveau. Si on arrive à faire ça, cela nous permettra d’avoir de meilleurs résultats dans les années à venir car nous aurons des effectifs suffisamment denses en qualité et en quantité pour être performants dans chaque catégorie. Cependant, l’objectif n’est pas de faire du nombre. Nous sommes guidés par une objectif unique : Former des joueurs de qualité pour l’avenir du club et son équipe première.»
«Le 3e et dernier axe concerne l’équipe réserve. Aujourd’hui, on doit se poser la question de savoir s’il ne vaut mieux pas rester en CFA2 pour faire jouer nos jeunes plutôt que de monter en CFA où le niveau est de plus en plus élevé pour que nos jeunes joueurs galèrent face à des anciens pros et des joueurs de 24-25 ans qui sortent de centre de formation. C’est une réflexion à avoir. En revanche, je suis favorable à ce qu’un gamin joue plus tôt en CFA2 pour ensuite être prêté en National qui est un championnat méconnu mais très intéressant pour l’évolution du joueur.  Cette étape intermédiaire pourait lui permettre de mûrir pour mieux rebondir comme ça a été le cas pour Olivier Giroud qui jouait peu à Grenoble et qui s’est relancé en faisant une saison pleine en National à Istres ».

Henri Stambouli en bref

Français. Né le 5 août 1961 à Oran (Algérie).
Carrière de joueur (gardien) : Rodez (75-77), Monaco (77-86), OM (86-89). Parcours d’entraîneur : OM (formation, CFA, adjoint équipe première puis équipe première (89-98), Guinée A (98-99), Sion (SUI 2000-2001), Sedan (2001-2003), Mali A (2003-2004), La Palmas (ESP, 2004), Club Africain de Tunis (TUN, 2004), Raja Casablanca (MAR, 2004-2005), Sharjah SC (EAU, 2005-2006), FAR Rabat (MAR 2006-2007), Togo A (2008), Istres (08-10), Monaco (adjoint 2010) OM (Formation 2010- juin 2013), MHSC (formation, depuis janvier 2014).

A lire également

26mar2024

Féminines

Votre prochain rendez-vous pour encourager nos féminines c'est le samedi 13 avril à 14h avec la réception du Losc à Grammont. réservez vos places dès à présent. Toutes les infos billetterie sont iciLa billetterie pour cette rencontre est ouverte
Lire la suite

05mar2024

Équipe pro

Le dimanche 7 avril à 15h, le MHSC recevra le FC Lorient dans un match très important pour son maintien en Ligue 1 Uber Eats. A cette occasion, le club met en vente des places à partir de 5 euros, que vous pouvez vous procurer dès à présent. Un seul
Lire la suite

28mar2024

Équipe pro

Avant le déplacement au havre ce dimanche (15h), zoom en un coup d'oeil sur les chiffres clés de cette rencontre  avec l'infographie de la semaine   
Lire la suite